L’Union Européenne ainsi que sept pays de la Méditerranée se sont récemment engagés à suivre l’évolution des stocks de poissons menacés par la surpêche durant les 10 prochaines années.
Après plusieurs mois de négociation, la Commission européenne a conclu un engagement sur dix années pour sauver les stocks de poissons en Méditerranée et protéger la richesse de la région, comme elle l’a affirmé dans un communiqué. À l’occasion de la semaine internationale de la pêche responsable qui s’est tenue du 20 au 26 février 2017, le Fonds mondial pour la nature (WWF) avait rappelé que la surpêche pourrait vider nos océans d’ici 2050.
Plusieurs pays s’engagent à sauver les stocks de poissons d’ici à 2020
La Déclaration de Malte dite « MedFish4Ever » a été signée par la Commission européenne ainsi que huit pays membres de l’Union Européenne, sept pays tiers, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (GFCM) et le Parlement européen. Aujourd’hui, près de 93 % des stocks de poissons en Méditerranée sont surexploités. La Commission européenne espère que cette déclaration sera perçue comme un tournant à l’avenir.
Chaque signataire s’est engagé à surveiller régulièrement et de manière précise les principaux stocks de poissons. Les pays engagés devront concevoir « un plan de gestion pluriannuel pour toutes les zones de pêche-clé » et « éliminer la pêche illégale » d’ici à 2020. Ils devront également soutenir financièrement des projets locaux de pêche durable.
Un engagement applaudi par le Fonds mondial pour la nature
Le Fonds mondial pour la nature a applaudi cet engagement qu’il estime « ambitieux » et « stratégique ». « Les stocks de poissons méditerranéens ne peuvent plus être soutenus par des mots et des belles intentions », a indiqué le directeur de l’Initiative marine méditerranéenne du WWF, Giuseppe Di Carlo. L’ONG Oceana a, de son côté, salué « un pacte politique historique ».
L’aquaculture n’est pas une très bonne solution © Slavko Sereda Shutterstock
Chaque année, près de 82 millions de tonnes de poissons sont pêchées, soit quatre fois plus qu’en 1950, comme l’avait souligné WWF dans son rapport. Si l’élevage ne paraît pas être une solution viable, la dernière issue pourrait résider dans l’assiette des consommateurs, qui peuvent adapter leurs comportements en préparant une meilleure préservation des ressources futures, explique WWF.
Illustration bannière : Marsaxlokk port de pêche et bateaux traditionnels maltais – © Chantal de Bruijne Shutterstock