Dans un monde ou la technologie évolue de jour en jour, pourquoi faut-il encore des énergies fossiles pour se déplacer ? Le sujet est sensible. Lobbys, manque de progrès techniques ? Ce que l’on sait, c’est que le secteur automobile évolue. Et avec sa nouvelle Gigafactory, Tesla pourrait bien changer la donne. Faisons le point.
Hybride ou totalement électrique, la batterie est le coeur du nouveau moteur écologique automobile. Malheureusement, celle-ci reste très coûteuse. C’est pourquoi de nombreuses personnes ne franchissent pas le cap. Avec l’inauguration de sa Gigafactory le 29 juillet dernier, Elon Musk, PDG de Tesla, avait promis une réduction significative du coût des batteries. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Qu’est-ce que la Gigafactory Tesla ?
Tesla est connu pour ses véhicules 100 % électriques et son objectif de transition mondiale vers une énergie durable. Pour le PDG de la société, il est indispensable de produire en grande quantité des voitures électriques afin de baisser les coûts de celles-ci et les rendre accessibles à tous(1). Pour cela, pas question de produire dans une banale usine, Elon Musk à d’autres ambitions.
La gigafactory : l’usine du futur
Située à Sparks dans le Nevada, la Gigafactory est l’usine du futur : 100 % écologique et totalement autonome, elle sera alimentée principalement par l’énergie solaire, éolienne et géothermique. Cette usine a pour objectif d’ici 2018, de « produire plus de batteries au Litium- Ion par an, qu’il n’en était produit dans le monde en 2013 ». Impressionnant, mais rien d’étonnant lorsque cette phrase provient d’Elon Musk.
En utilisant le principe d’économie d’échelle (qui consiste à produire plus pour réduire les coûts de production), Tesla souhaite démocratiser la voiture électrique en proposant un modèle plus abordable. Le site devrait atteindre 1 kilomètre carré d’envergure et produire 35 gigawattheures (GWh), du jamais vu !
Pour illustrer la puissance d’une telle infrastructure, il faudrait seulement 100 Gigafactory pour que le monde entier face sa transition vers le renouvelable. Ni plus ni moins.
À quel prix s’attendre ?
Il faut savoir qu’actuellement Tesla propose deux modèles, le Modèle S et le Modèle X. Une berline et un SUV 100 % électrique très haut de gamme. Pour la première, comptez environ 82.000 euros entrée de gamme avec une autonomie de 372 km à 100 km/h. Et environ 103.000 euros en l’entrée de gamme avec une autonomie de 565 km à 100 km/h pour la deuxième.
Un nouveau modèle, prévu pour mi-2018, simplement baptisé Modèle 3, promet d’être un concentré de technologie et de sécurité :
- 5 places
- Autonomie de 345 km
- 0 à 100 km/h en moins de 6 secondes
- Système de pilotage automatique
- Supercharge
Vous voulez connaître le prix ? 35.000 dollars, soit un peu plus de 32.000 euros, et trois fois moins que l’entrée de gamme du Modèle S. D’accord, cela reste plus cher qu’une Renault Zoé, mais ces deux modèles ne sont pas comparables.
Comment est-il possible de diviser le prix d’un véhicule par trois ?
En investissant dans le développement durable, Elon Musk, suivant l’idée que l’autonomie énergétique est le modèle, souhaite à long terme réduire à zéro ses dépenses en énergie.
De plus, l’ensemble des pièces est fabriqué au même endroit, ce qui facilite l’assemblage, et fait considérablement baisser les frais de transport : les coûts de production des batteries en lithium-ion s’en verraient réduits de 30 % voire plus.
Savez-vous combien de voitures électriques sont vendues en France ?
Une fois de plus, Elon Musk a fait un pari audacieux, celui de construire l’usine la plus puissante au monde en production d’énergie, totalement respectueuse de l’environnement, ce qui est rare dans le domaine de l’automobile. Et, si l’industrie des transports s’investissait dans la transition vers les énergie renouvelable autant que Tesla Motors le fait, enfin pourrions-nous enfin faire une croix sur le pétrole en tant que combustible, et limiter grandement la pollution !
Illustration bannière : Gigafactory Tesla © www.tesla.com