Varicelle, rougeole, oreillons, … le troc de maladies à la mode
Le principe est donc simple : rassembler pour mieux partager. Ces troc parties entre chérubins boutonneux n’est pourtant pas sans risque.
En effet, échanger des peluches contaminées ou faire lécher des sucettes ayant appartenu à un autre enfant ne garantit pas la transmission de la maladie. Des médecins se sont vivement opposés à cette nouvelle mode, qui peut selon eux provoquer des complications (encéphalites, streptocoques…).
La rougeole ou la varicelle ne sont pas toujours des maladies banales et peuvent être graves. De plus, lécher une sucette peut-être infectée est peu susceptible de transmettre la varicelle – qui est le plus souvent un virus transmis par voie aérienne. En revanche, ces pratiques peuvent exposer les enfants à d’autres maladies plus graves. Le troc de virus ferait donc prendre des risques aux enfants dans le but de rassurer ou faciliter la vie des parents.
Malgré ces réserves, les varicelles parties, alimentées par les réseaux sociaux, connaissent un succès indéniable aux Etats-Unis et en Angleterre. En France, ce serait la page Facebook « Trouvez une varicelle party près de chez vous », lancée par des parents qui s’opposent aux vaccins, qui aurait ‘transmis’ (sic) la mode. Via cette page, ces parents entrent en contact les uns avec les autres pour échanger des objets contaminés par …. La Poste. Cette dernière n’a pour l’instant pas réagit mais elle pourrait avoir son mot à dire car le transport de microbes et de virus n’est pas au coeur de sa mission. Et ses agents fort peu disposés à se faire contaminer par des paquets infectés. Aux Etats-Unis d’ailleurs, le transport d’objets contaminés est un délit fédéral .
L’attrait des parents pour des « méthodes naturelles qui laissent la nature » soigner les enfants semble agir dans le cas d’autres maladies : après les varicelles – parties, il semblerait pourtant que d’autres maladies comme la rougeole, la rubéole, les oreillons fassent aussi l’objet d’un trafic similaire…
Le phénomène n’est pas encore très répandu en France, mais l’idée commence à faire son chemin. L’avez-vous fait ? Seriez-vous prêtes à le faire, mesdames, messieurs les parents ?
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Avec les bourses de troc en ligne, les échanges se multiplient et sur digitroc.com donnent une seconde vie aux produits.