Les militants dénoncent un massacre écologique
La Russie a dépensé 36 milliards d’euros pour un des plus grands chantiers de la planète Un chantier dont les à-cotés se voient à quelques centaines de mètres, effrayants !
A côté d’infrastructures ultramodernes et flambant neuves, s’étalent des décharges sauvages à peine à quelques mètres du village Olympique. Selon Vladimir Kimaev, militant écologiste, il y en aurait des milliers aux alentours de Sotchi car il n’existe aucune structure pour trier et traiter les déchets qui finissent tout bonnement dans les rivières. On est donc bien loin des promesses du programme « Jeux en harmonie avec la Nature ».
77 ponts, 12 tunnels dans la montagne, 4 stations de ski.
C’est notamment le cas de la rivière Mzymta qui fournit l’eau potable de la ville. Les transformations de son lit et de ses berges pour y construire des autoroutes et des pistes de ski ont totalement déséquilibré l’écosystème. Les rivières qui traversent Sotchi sont toutes polluées.
Les risques de glissement de terrain y sont désormais importants, tout comme les risques d’érosion, d’inondation et de sécheresse. En outre, la rivière très poissonneuse était le lieu choisi par les saumons de la Mer Noire qui venaient y pondre leurs oeufs. Ceux-ci ont aujourd’hui disparus.
Le Parc Olympique a carrément pris place en plein parc ornithologique, où les oiseaux migrateurs venaient se reposer au bord des marais. Selon Maria Reneva de la Société Scientifique Démographique de Russie, une centaine d’espèces en voie de disparition se sont éteintes pour de bon.
Un militant condamné à 3 ans de prison
Il n’est pas très bien vu de parler des conséquences environnementales des Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi. Evegueni Vitichko en a payé le prix suite à la rédaction de son rapport dénonçant l’impact des travaux de Sotchi 2014 sur l’environnement. Ce géologue et membre de l’association régionale de défense de l’environnement du Caucase du Nord a été condamné le 20 décembre 2013 à 3 ans de camp pour « atteinte aux biens ».