Vous triez vos déchets ? Bravo. Mais êtes-vous sûr de bien les trier ? Voici les principales règles à connaître en matière de tri sélectif.
Aujourd’hui, les Français recyclent quelque 46 kg d’emballages ménagers chacun par an. Au total, cela représente 3.187 millions de tonnes d’emballages ménagers triés, soit l’équivalent de 2.03 millions de tonnes de CO2 évitées. Et pourtant, il reste beaucoup de progrès à faire, notamment en matière de tri sélectif.
Règle n°1 du tri sélectif : je mets les déchets recyclables dans le bac de tri
Selon Eco-emballages, le taux de recyclage des emballages ménagers n’était en 2012 que de 67 %, et il stagne à ce niveau sur les 4 dernières années. Qui plus est, ce n’est pas parce qu’un produit est mis dans la poubelle de recyclage qu’il est forcément recyclé par la suite.
Ceci dit, si on ne trie pas dans nos domiciles, il n’y a aucune chance que les déchets soient recyclés en aval. La règle numéro un du tri sélectif, c’est donc de mettre les déchets recyclables dans le bac de tri.
Règle d’or #1 du tri sélectif : ce que je mets dans le bac de tri
- Les emballages en acier et aluminium : canettes, boites de conserve, aérosols…
- Les emballages en papier et carton : boite de céréales, de gâteaux…
- Les briques alimentaires : brique de lait, de soupe…
- Tous les journaux et les revues, sans leur film plastique
- Pour le plastique, je trie uniquement les bouteilles et flacons : bouteille d’eau, flacon de liquide vaisselle, gel-douche ou shampoing…
La taxe ordures ménagères
La TEOM, ou « taxe d’enlèvement des ordures ménagères », est peu connue. Elle représente pourtant la principale source de financement des services de collecte et de traitement des déchets.
Sa base de calcul est la taxe foncière et elle apparaît sur l’avis d’imposition que reçoivent les propriétaires qui peuvent la répercuter sur leurs locataires en l’intégrant dans les charges locatives. Le taux de cette taxe est déterminé par les collectivités locales comme elles le souhaitent ; ce qui explique que les taux varient d’un endroit à l’autre.
Selon un sondage BVA – 20 minutes de 2012, les Français sont plus pour le principe « pollueur- payeur » appliqué à la collecte des ordures domestiques. Mais à la seule condition que le prix à payer pour la collecte des poubelles soit proportionnel au poids d’ordures généré par chacun.
Selon ce sondage, sur 1.332 personnes interrogées,
- 56 % sont opposées à l’augmentation de la taxe sur les ordures ménagères ;
- 63 % aimeraient que la taxe soit variable, dans l’idéal, selon le volume et la quantité de déchets, soit selon le nombre de personnes dans le foyer (19 %) ;
- 92 % pensent que la taxe va augmenter dans les prochaines années ;
- 81 % pensent payer cette taxe sur les ordures ménagères, mais 15 % n’en savent rien ;
- 44 % de ceux qui paient ne savent pas comment elle est calculée et 41 % ne le savent que « vaguement » ;
- 43 % accepteraient une hausse de la taxe sur les poubelles, notamment chez les CSP+ (49 %) contre 35 % chez les CSP-, plus sensibles aux questions de pouvoir d’achat ;
- 89 % des Français trient leurs déchets à chaque fois (71 %) ou la plupart du temps (81 %). 90 % déclarent trier davantage que les années précédentes.
Le tri sélectif et le facteur NIMBY
Le syndrome NIMBY (de l’anglais Not in My Backyard, ou « pas dans mon jardin ») ne concerne pas que les éoliennes, mais également les projets d’usines de traitement des déchets, comme en témoignent différents projets d’usine de méthanisation des biodéchets, par exemple celui de Romainville (93) qui s’est heurté entre 2012 et 2015 à une forte opposition des riverains, pour finalement échouer.
Lire page suivante : règles n°2, 3 et 4 du tri sélectif