Pourquoi s’étonner de telles utilisations ?
60 millions de consommateurs s’offusque – avec justesse – de l’utilisation de ces additifs et ingrédients dans de tels plats. Mais cela vaut-il un article ?
Les produits choisis sont volontairement cuisinés et les marques choisies sont très connues. Les additifs ou ingrédients ne sont pas dangereux pour la santé. Ces produits les contiennent en toute légalité.
Ils répondent parfaitement à une demande des consommateurs : qui voudrait d’un pâté qui n’a pas la couleur qu’il a habituellement ? Qui voudrait un bonbon à la fraise qui ne soit pas rouge ? Qui voudrait un produit allégé qui ne ressemble pas au produit de référence non allégé ? Qui voudrait une mousse qui ne se conserve pas au moins 8 jours ?…
Voilà à quoi servent tous ces additifs et conservateurs. L’exigence des consommateurs sur la couleur, la texture, les qualités organoleptiques des aliments est immense. Et contradictoire avec les envies de plus naturalité et de moins de produits ajoutés ! C’est le paradoxe du marché alimentaire du 21e siècle !
Alors, pourquoi s’étonner ? !
L’avis de la diététicienne
La vraie question à se poser n’est pas celle de l’utilisation de ces additifs et ingrédients, mais celle sur l’utilisation de ces produits alimentaire cités dans l’article !
Certes, ce sont des produits de consommation… mais pas si courante que ça !
– Bonbons et charcuteries sont considérés comme des aliments plaisir, à ne pas manger au quotidien, mais de temps en temps. Même chose pour les desserts lactés : ce ne sont pas des produits laitiers, ce sont des desserts sucrés – ou allégés. Ils sont aussi à consommer avec modération.
– Quant aux plats cuisinés et aux soupes, toutes les recettes proposées peuvent être réalisées à la maison. Avec des ingrédients bruts et une recette maitrisée par le ou la cuisinière. Là encore, les produits cités sont à utiliser de temps en temps, en dépannage, parce qu’ils sont quand même bien pratique, il faut bien le dire.
Et il faut aussi dire que certains industriels font particulièrement attention à se rapprocher le plus des recettes de base, en mettant, voire en enlevant, le moins d’additifs possibles. Ceux-là ne sont pas cités dans l’article, c’est dommage.
Le message qu’il faut retenir serait le suivant : faites vous-mêmes vos plats, le plus souvent possible ! Avec de bons ingrédients et de bonnes recettes.
Et si vous devez acheter un plat cuisiné ou des bonbons de temps en temps, choisissez ceux qui ont le moins d’additifs et qui se rapprochent le plus de la recette maison.
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Lisez aussi sur les plats cuisinés :
La lettre Alimentation – Nutrition est diffusée chaque vendredi. Il est facile de s’abonner (ou se désabonner).
– Exemples : le n°2 de la Lettre hebdomadaire(les huiles),la lettre n°3 (les légumes), lettre n° 4(les calories), la lettre n°5 (le goût), la lettre 7 sur la « néfaste food », la lettre 8 sur les micro-algues, la lettre 9 sur le petit-déjeuner, la lettre sur le pain et l’alimentation, …
Veuillez noter qu’Emmanuelle Couturier n’exprime dans ces rubriques que des conseils généraux qui ne sauraient l’engager. Pour des conseils personnalisés, il faut soit la consulter à son cabinet en privé, soit interroger votre médecin personnel.