Avec une hausse de près de 15% des produits alimentaires sur un an en avril, le gouvernement cherche des solutions pour faire baisser les prix dans la grande distribution.
Comment ralentir la hausse des prix ? Le gouvernement appelle la grande distribution à prolonger le trimestre anti-inflation. Sinon…
Un panier anti-inflation efficace
L’inflation se poursuit, et le portefeuille des Français souffre de plus en plus. Des Français qui, d’ailleurs, se tournent désormais vers les marques de distributeurs pour réduire le coût de leur chariot de courses autant que possible. Pour Olivia Grégoire, la ministre chargée des petites et moyennes entreprises et du commerce, le trimestre anti-inflation a tout de même porté ses fruits.
Ainsi, en sept semaines, les prix des 2.000 produits du panier anti-inflation – tout magasin confondu – auront baissé de 13 %, selon la DGCCRF. Selon Olivia Grégoire, interrogée sur l’antenne de RTL, cela aura permis « de faire remonter les volumes sur un certain nombre de produits frais, notamment sur la viande ». Pour autant, nombreux sont les grands industriels à faire la sourde oreille, et à préférer reconstituer leurs marges plutôt que de baisser les prix. Et ce alors que celui de certaines matières premières, lui, a baissé.
Citer publiquement les marques
Bercy va recevoir les acteurs de la grande distribution jeudi 11 mai afin de voir s’il est possible de prolonger le trimestre anti-inflation. L’idée serait d’enjamber l’été et de l’étendre jusqu’au 15 septembre, en y intégrant au passage les produits destinés à la rentrée scolaire. « Les grands industriels ont les marges de manoeuvre et la trésorerie aujourd’hui pour faire baisser les prix », a estimé Olivia Grégoire au micro de RTL.
Et s’ils ne jouent pas le jeu pour contribuer à endiguer l’inflation ? La ministre chargée des petites et moyennes entreprises et du commerce n’a pas mâché ses mots. Tout comme Bruno Le Maire concernant les influenceurs malhonnêtes, elle prévient que, si rien ne bouge dans les semaines à venir, « on fera du ‘name and shame’, on citera publiquement les marques qui ne veulent pas négocier à la baisse. Et je ne suis pas sûre que cela leur fasse de la publicité ».