L’île de Hans est un territoire inhabitable et sans ressources ; elle est pourtant convoitée pour sa seule position stratégique
L’île de Hans, un territoire disputé
Pourquoi une petite île inhabitée de l’Arctique fait-elle autant de vagues ?
Située à égale distance entre les côtes danoises et canadiennes, l’île de Hans bénéficie d’un emplacement stratégique.
A seulement 1 000 km du pôle Nord, elle deviendra, d’ici 2050 lorsque la banquise de l’océan Arctique aura terminé de fondre, le point de passage obligé sur la route maritime qui mène aux gisement pétroliers tant convoités.
Le pays qui possédera l’île sera celui qui contrôlera l’accès aux derniers grands champs pétroliers de la planète. D’où la dispute entre le Danemark et le Canada qui voient en l’île de Hans une véritable mine d’or.
Un lieu d’observation privilégié
Si d’aucuns ne voient en l’île de Hans que son intérêt économique, d’autres sont conscients qu’elle est bien plus que cela. En effet, cet îlot polaire inhabitable est aussi un site de premier plan pour observer l’évolution des banquises et anticiper l’impact du réchauffement climatique.
L’île de Hans revêt ainsi un symbole fort : elle est le substratum d’une prise de conscience écologique.
Les grands rendez-vous mondiaux sur le changement climatique, la pollution, l’épuisement des ressources, la disparition des espèces se soldent systématiquement par un échec. Le dernier en date, le Sommet de Varsovie en est un bel exemple :
Si nous nous retrouvons toujours dans l’impasse, c’est bien qu’il faut remettre en question le système dans son intégralité. Ces catastrophes écologiques nous indiquent qu’ils nous faut avant tout compter sur nous-mêmes et rejoindre des initiatives concrètes et locales.
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> suite : un statut Terra Nullius pour l’île de Hans