Les herbicides contiennent des produits chimiques très nocifs pour la santé et l’environnement. Avant de recourir à ces méthodes, apprenez à identifier les mauvaises herbes et les herbes utiles. Les usages du trèfle blanc ou des orties, entre autres, vous surprendront.
On trouverait en moyenne 5.000 pousses de mauvaises herbes par m2 selon l’Institut de Recherche Agronomique (Inra). En 30 ans, le nombre moyen de mauvaises herbes par mètre carré a diminué de 67 %. Pour l’Inra, ce déclin du nombre d’espèces est préoccupant, car il prive certains oiseaux ou insectes, comme les abeilles, pourtant bénéfiques dans le fonctionnement des écosystèmes agricoles, de sources de nourriture.
Pourquoi identifier les mauvaises herbes ou adventices ?
Il est donc important de savoir identifier les mauvaises herbes, et de laisser les herbes bénéfiques pour la biodiversité.
Mieux vaut arracher les adventices plutôt que d’utiliser des produits phytosanitaires dans son jardin © Alexander Lukatskiy
« Mauvaises herbes » – Le saviez-vous ?
Les « mauvaises herbes » n’existent en réalité pas. C’est une terminologie tout à fait humaine qui résulte de notre lecture de la nature « à combattre » et qui date de plusieurs décennies.
On a tendance à parler désormais d’ « herbes folles » ou adventices car nos connaissances ont évolué sur le sujet et on sait désormais que, même pour nous, notre production ou notre plaisir, ces herbes folles ont une réelle utilité.
Lutter contre les mauvaises herbes
Concernant les plantes qui envahissent le jardin, il faut privilégier des désherbants naturels, qui ne pollueront pas – à condition aussi de les utiliser avec parcimonie -, ni les autres plantes ni l’environnement. Dans la plupart des cas, un bon entretien suffit pour éviter la prolifération d’herbes indésirables.
Dans cette fiche, vous pourrez découvrir des vertus insoupçonnées de certaines « mauvaises » herbes.
Le chardon, le plantain et les pissenlits doivent être arrachés à la main en coupant la racine dans le sol, car la tondeuse ne les élimine pas, bien au contraire. Pissenlits et plantains peuvent être jugulés en laissant pousser la végétation : en effet, ce sont des plantes qui poussent au ras du sol, et en laissant d’autres végétaux se développer, nos « adventices » (tout est relatif puisque les pissenlits se mangent, plantain et rumex aussi, tandis que le chardon est un excellent pollinisateur) seront tellement concurrencés qu’ils disparaîtront.
Les chénopodes et le pied-de-coq disparaissent lorsque la pelouse est tondue régulièrement à 7 cm. Concernant le chénopode le plus simple reste peut-être tout simplement de consommer cette plante comestible (risotto, quiche lorraine, farce, crue en salade, etc.).
Les mauves négligées, le pourpier et les sétaires sont présents dans les nouvelles pelouses, mais ont tendance à disparaitre lorsque la pelouse devient dense et touffue.
La présence de mauvaises herbes est souvent l’indice d’un problème d’entretien ou d’équilibre du sol : trop ou pas assez de matières organiques, trop d’engrais, etc. Avant d’agir, vérifiez si un traitement s’impose plus qu’un changement de pratique : l’herbe trop courte favorise aussi leur apparition !
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