Parce que la consommation de certaines espèces peut avoir des conséquences sur la biodiversité, consoGlobe vous propose un guide des poissons pour mieux vous repérer : quels produits de la mer sont à consommer un peu, beaucoup ou pas du tout ?
Les récifs d’huîtres menacés
Nature Conservancy, une ONG américaine, a publié en début d’année le rapport de son étude portant sur les récifs à huîtres de 144 baies un peu partout dans le monde. Elle a comparé les données récoltées avec 130 années d’archives.
Les résultats sont sans appel : la cueillette excessive des huîtres, combinée avec le développement de maladies résultant de l’introduction d’espèces non-autochtones a engendré une perte de 85 % des récifs d’huîtres naturels.
L’étude a démontré que les huîtres sont en voie d’extinction au large des cotes européennes, américaines et australiennes. Dans certaines régions d’Europe et des Etats-Unis, certains récifs sont même considérés comme « fonctionnellement éteints ».
Les chercheurs préconisent une interdiction de cueillette des huîtres sur les récifs sauvages tant qu’ils n’auront pas récupéré au moins 10 % de la population antérieure.
source : maxisciences.com
L’acidification des océans, une menace pour les mollusques
La cueillette excessive et les maladies ne sont pas les seules menaces qui pèsent sur l’huître sauvage. L’acidification des océans due aux émissions de GES les met en danger. C’est ce qu’a démontré une autre étude, celle menée par l’Institut Néerlandais d’Écologie. Le constat de départ est simple : chaque jour, plus de 25 millions de tonnes de gaz carbonique se combinent avec l’eau de mer, la rendant plus acide. Ce phénomène d’acidification a des conséquences directes sur les mollusques qui se développent beaucoup plus lentement. Les chercheurs ont remarqué une « calcification de […] l’huître du Pacifique [qui diminue] de manière linéaire avec l’augmentation du CO2 et la diminution du pH. La vitesse de fabrication de leur coquille diminue de […] 10 % à la valeur de CO2 attendue pour l’année 2100. »
source : cnrs
Noël 2011 : la note risque d’être salée
Les professionnels ne peuvent que s’inquiéter face au constat : la production d’huîtres aurait baissé de 40 à 50 % en 5 ans, ce qui va entraîner une inflation de l’ordre de 30 %. Même les huîtres les moins chères ne seront pas vendues en deçà des 10 euros la douzaine… C’est inéluctable : les huîtres se font rares et ce qui est rare est cher.
Le menu de Noël risque de laisser un goût amer : entre les huîtres, la dinde, le foie gras et les Saint-Jacques, l’addition devrait gonfler de 17 %* en moyenne.
* chiffres europe 1
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