Fin de la guerre du hareng

L‘Union européenne va donc reprendre ses importations de harengs et maquereaux pêchés par les bateaux des Îles Féroé. Elles avaient été interdites il y a un an, en août 2013, pour protester contre « la gestion non durable » des stocks de harengs par l’archipel. En plus, les ports de l’UE avaient été fermés à la flotte des Îles Féroé pêchant le hareng et le maquereau.

En 2013, les Îles Féroé, archipel sous souveraineté danoise, s’étaient octroyé une augmentation de 229 % de leurs quotas de pêche de harengs en Atlantique Nord-est, violant un accord de quotas passé entre États côtiers de l’Atlantique Nord-est et provoquant la colère des Européens.

Une victoire pour l’UE et pour les harengs

En juin, un accord politique entre l’UE et les Îles Féroé a été conclu pour mettre un terme à ce différend sur les quotas de pêche de hareng.

La Commission européenne a obtenu ce qu’elle cherchait : les Îles Féroé ont accepté « de cesser leurs pêches non durables et d’adopter un quota de hareng de 40.000 tonnes pour 2014 », qui « ne compromet pas les efforts de conservation » du stock.

Pour mémoire, l’Union européenne et la Norvège ont conclu un tel accord en mars avec les Îles Féroé sur leurs quotas respectifs de maquereau pour les cinq années à venir, enterrant une autre querelle surgie en 2010.

Malgré l’accord et la levée des mesures contre les îles Féroé, il ne faut pas croire que « l’UE considère tacitement que 40.000 tonnes est une part légitime » pour l’archipel. Et on en reparlera avec la Norvège, la Russie et l’Islande, qui exploitent en commun ces réserves avec les Îles Féroé, lors des discussions sur le partage des stocks qui se tiendront à l’automne.

En effet, plusieurs députés européens ont dénoncé une concession trop importante accordée aux Féroé, au détriment des autres Etats côtiers ou de la sauvegarde de l’espèce dans la zone. Le dossier Hareng n’est donc pas fermé.

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