Sous la forme d’un « guide éco-citoyen de la réparation », l’ONG les Amis de la terre propose une série de bons plans pour éviter l’obsolescence programmée. Et épinglent par la même occasion les distributeurs qui ne jouent pas le jeu.
Chacun d’entre nous produit chaque année entre 16 et 23 kg de déchets électriques et électroniques (DEEE). Avec un nombre croissant d’équipements mis sur le marché et une durée vie moyenne divisée par deux, la tendance ne risque pas de s’inverser. À moins que…
Un guide pour lutter contre l’obsolescence programmée
Réparation indépendante, entreprises solidaires, produits de seconde main, comparatifs des marques… Des solutions existent pour rallonger la durée de vie de nos appareils. Malgré la tendance actuelle du tout jetable, nos produits sont plus résistants qu’on ne le pense et des solutions existent. C’est pourquoi l’ONG Les Amis de la Terre a publié un guide afin de s’y retrouver dans les méandres de l’obsolescence programmée.
© Les Amis de la Terre
Le guide invite le consommateur à se tourner en priorité vers le marché des objets d’occasion comme Emmaüs, les recycleries ou encore le reconditionné avec Back Market par exemple.
Le deuxième conseil est d’essayer d’acheter des biens réparables. Pour les appareils électroménagers et électroniques, des guides spécifiques, tels que I Fix It, évaluent la réparabilité des smartphones, des tablettes et des ordinateurs portables. La disponibilité des pièces détachées doit être garantie, mais peu de fournisseurs la pratiquent.
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Les distributeurs épinglés
L’association Les Amis de la Terre a proposé un questionnaire aux principaux distributeurs, les invitant à s’exprimer sur quatre « réflexes pour la durabilité », à savoir permettre aux consommateurs de :
- acheter durable et réparable (les distributeurs informent-ils les clients sur la durée de disponibilité des pièces détachées ?),
- réparer sous garantie légale de deux ans,
- réparer hors garantie (vendent-ils des pièces détachées et proposent-ils un service de réparation ?)
- acheter d’occasion (vendent-ils des produits de seconde main, proposent-ils la location, reprennent-ils gratuitement le gros électroménager lors d’un achat ?).
© Les Amis de la Terre
Si la Fnac et Boulanger font office de bons élèves, Carrefour, Conforama et Casino/Cdiscount récoltent une mention passable. Mais les cancres sont à trouver du côté du web : Amazon, Rue du Commerce, Electrodépôt ou LDLC. Les entreprises de vente en ligne sont même accusées par l’ONG de « pratiques illégales » et de « manipulation du consommateur ».
Consultez le Guide éco-citoyen de la réparation : Stop au coup de la panne !
Illustration bannière : Réparation d’un téléphone © koko