Selon l’UICN, un quart des espèces de crustacés d’eau douce sont menacées en France. Les écrevisses sont particulièrement concernées : 3 espèces risquent l’extinction à cause de la pollution, de maladies mais aussi de la présence d’espèces invasives d’écrevisses originaires d’Amérique. Il est nécessaire de protéger les écrevisses indigènes qui risquent de s’éteindre totalement dans très peu de temps.
Les écrevisses présentes en France
Le terme écrevisse est un nom vernaculaire donné à plusieurs espèces de crustacés décapodes appartenant la plupart du temps à la famille des Astacoidea, et dispersés dans plusieurs genres. Leur point commun : toutes les espèces vivent en eau douce et ressemblent à de petits homards, dont elles sont proches.
En 2012, l’UICN publiait les résultats d’un travail long de 3 ans qu’elle a mené sur la situation des crustacés d’eau douce en France métropolitaine. On apprenait alors que sur les 576 espèces étudiées et passées au crible des critères de la fameuse Liste rouge (voir encadré page 3), 28 % apparaissaient comme menacées et 26 % sont placées dans la catégorie « données insuffisantes ». Sur ces dizaines d’espèces particulièrement en danger, ce sont les écrevisses qui sont en première ligne. Les 3 espèces autochtones sont menacées de disparaître : l’écrevisse à pattes blanches est ainsi classée « Vulnérable » en métropole, l’écrevisse à pattes rouges « En danger » et l’écrevisse des torrents « En danger critique »
De lourdes menaces pèsent en effet sur elles : pollution des rivières, propagation de maladies comme la peste de l’écrevisse (voir encadré page suivante) et concurrence d’espèces invasives, venues des Amériques – l’écrevisse de Lousiane, l’écrevisse de Californie et la petite américaine.
Les crustacés d’eau douce sont très sensibles à la pollution chimique des eaux. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils sont considérés comme de très bons indicateurs de la qualité des rivières.
*
> suite : l’écrevisse à pattes rouges