A l’hôpital du Mans, les repas en trop ne sont plus jetés à la poubelle. Les cuisiniers récupèrent la nourriture qui ne monte pas dans les chambres pour l’offrir à des personnes en situation de précarité, prises en charge par l’association Tarmac.
Contre le gaspillage, on donne les repas en trop
Pour lutter contre le gaspillage alimentaire de manière utile et généreuse, l’hôpital du Mans offre son trop-plein de repas à des personnes pauvres ou en précarité.
4,2 tonnes de nourriture par an gaspillées
Pour lutter contre le gaspillage alimentaire, le centre hospitalier du Mans vient de mettre en place un système de redistribution des repas en surplus, à destination de personnes en grande nécessité.
C’est Didier Girard, le chef du service restauration de l’hôpital qui est à l’initiative de cette première en France – une idée fort bienvenue dans une ville où 18 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. « En hôpital,10 % des patients sont souvent avec des régimes mixés et enrichis et 20 % sont souvent avec des régimes pour tel profil alimentaire. Dans ce dernier cas, on peut avoir 27 menus différents par jour. 70 % des patients mangent normalement comme vous et moi » explique-t-il.
Des volumes de nourriture importants
L’hôpital du Mans fabrique plus d’un million de repas par an. Tout n’est pas consommé car, non seulement le nombre de patients hospitalisés (entrées et sorties) change tout le temps mais leurs profils alimentaires et des protocoles médicaux, rendent très difficile la prévision des quantités. De plus les patients en laissent beaucoup sur les plateaux.
Environ 4,2 tonnes de nourriture (l’équivalent de 7000 repas sur 1,3 million préparés chaque année) finissent d’habitude à la poubelle : plats cuisinés, desserts, plats, fruits encore tout à fait consommables, puisqu’ils ne sont souvent même pas entrés dans la chambre des patients.
Depuis janvier 2013, toute cette nourriture est intouchée est considérée comme des bio-déchets et ne peuvent plus être incinérés mais soit compostés, soit dirigés vers une usine de méthanisation.
L’opération a débuté 2 soirs par semaine avec un repas livré et réchauffé en centre-ville.« Passée la période de test, on espère servir un dîner tous les soirs à une trentaine de personnes. Ça représentera 7000 repas, soit 4,2 tonnes de nourriture par an », explique Didier Girard.