L’effet de masse coiffe les bolides au poteau
CC : CaterhamF1
Les voitures de F1 sont les coupables toutes désignées d’une pollution conséquente. Mais qu’en est-il vraiment ?
La Fédération française du sport automobile (FFSA) procède à des bilans carbones depuis 2010. Elle a ainsi relevé un facteur de pollution beaucoup plus important que les bolides : le spectateur.
Ce sont en effet les déplacements des spectateurs qui pèsent le plus lourd dans la balance : ils représentent 60 % des émissions de GES.
Ainsi, les défenseurs de la F1 mettent en avant que toute grande manifestation sportive est source de pollution. Et parfois même, beaucoup plus importante que celle qui est provoquée par un Grand Prix.
Comparons 2 grandes compétitions sportives qui ont eu lieu en 2010 : le Paris-Dakar comme chaque année et la Coupe du Monde de football en Afrique du Sud. Alors que le Dakar a affiché 42 800 tonnes de GES rejetées dans l’atmosphère, la coupe du Monde en a émis 2 700 000. En résumé, 1 journée de compétition de Coupe du monde de foot pollue plus qu’un Paris-Dakar dans sa globalité.
N’oublions pas le vélo ! Si le vélo est au quotidien un moyen de transport propre, à privilégier sans contexte, à l’échelle d’une grande compétition internationale, c’est autre chose ! Connaissez-vous l’impact véritable du Tour de France par exemple ? Entre les voitures suiveuses, les camions techniques, les bus et les millions de spectateurs, le bilan carbone est lourd.
CC : Bastien Mejane
La Formule 1 serait elle donc victime d’une mauvaise image pour des raisons pas toujours fondées ? C’est en tout cas ce que considère la FFSA qui semble mettre tout en oeuvre pour rectifier le tir. Elle a mis en place un Calculateur Carbone destiné aux associations organisatrices d’épreuves automobiles. L’outil permet d’estimer directement les émissions de GES et ainsi agir en conséquence grâce à l’identification des postes à surveiller de plus près.
En outre, la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA) a décidé de faire de l’écologie l’une de ses priorités, avec la sécurité routière. Elle a ainsi mis en place un programme de développement durable avec un « cadre des meilleures pratiques » qui énonce d’une part les principes fondamentaux de gestion de l’environnement, et d’autre part, les principaux aspects ayant un impact sur l’environnement.
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Sport et environnement