Le groupe pétrolier BP va pouvoir commencer un forage dans les eaux cristallines du Groenland après en avoir reçu l’autorisation ; une première concession de forage qui en annonce sûrement d’autres, trois ans après la catastrophe de Deepwater Horizon.
Exploration pétrolière en milieu fragile
La concession que la compagnie pétrolière britannique a obtenu le droit d’explorer est celle la d’Amaroq au large de la côte du nord-est du Groenland. « BP et ses partenaires ENI et Dong Energy sont heureux d’avoir reçu le bloc 8 dans le Groenland ronde de licence nord-est , une zone d’un montant de 2 630 kilomètres carrés », a déclaré BP.
Les opérations de forage en elles-mêmes ne vont pas commencer demain car un représentant de BP a déclaré : « Nous nous attendons à plusieurs années de minutieuse préparation avant d’explorer cette région intéressante et stimulante » . Il n’en reste pas moins que les ONG comme Greenpeace s’étonnent qu’on accorde une telle licence à un groupe pétrolier dont les résultats en matière d’environnement sont pour le moins contrastés.
Effectuer des forages dans l’un des environnements les plus fragiles de la planète exige en effet de grandes précautions et des moyens très importants que seuls les très grands groupes sont en mesure de déployer. Car une fuite dans ce milieu glacé serait catastrophique et très difficile à combattre.
Jens -Erik Kirkegaard, le ministre de l’industrie et des ressources minérales du Groënland se veut rassurant. Il s’est félicité d’avoir sur attiré à la fois BP, ENI et Shell et « les plus grandes compagnies pétrolières dans le monde entier à explorer pour le pétrole et le gaz dans notre région. Cela renforce notre conviction que nous serons en mesure de trouver du pétrole et du gaz en quantités commerciales. »
La sécurité sera primordiale a t-il prévenu en expliquant qu’ont été exigées « les normes les plus élevées réalisables pour protéger l’environnement marin et des ressources vivantes dans la mer« , a-t-il ajouté .