Les forages arctiques, un enjeu économique de long terme
Le BMP, bureau des Mines et pétrole du Groënland considère le Nord-Est son territoire comme un enjeu stratégique de long terme et c’est le sens de cette première autorisation accordée à un géant pétrolier. Les opérations vont commencer par une exploration sismique 2D sans impact sur les lieux.
John Sauven a ajouté : « BP et ses actionnaires doivent comprendre qu’ils vont faire face à une opposition importante : ils devront faire face à des millions de personnes déterminées à sauver la région », sur place et partout dans le monde.
BP, le retour !
Pour BP, il ne s’agit pas d’un coup d’essai. Le groupe britannique avait pourtant du abandonner ses projets de forage au large du Groenland à l’été 2010, sous la pression du gouvernement de Nuuk inquiet de l’image négative que cela donnait suite à la catastrophe dans le golfe du Mexique.
Depuis la fin de 2012, BP n’a pas obtenu de nouvelles licences du gouvernement américain, mais il a gagné de nouveaux droits de forage dans la mer de Barents, au large de la Norvège .
Par ailleurs, BP est le propriétaire de 20 % du pétrolier russe Rosneft, qui a est très actif dans l’Arctique russe .
C’est Shell qui avait donné le coup d’envoi de la campagne de forages dans les eaux arctiques avec des explorations au large de l’Alaska. Mais Shell est entré en conflit avec les Autorités de sûreté américaines après que sa plate-forme de forage, Kulluk, se soit échouée.
L’opposition déterminée des écologistes … et de Total
John Sauven, le directeur exécutif de Greenpeace, lui, n’est pas du tout aussi optimiste.
Comme il le souligne » Avec un bilan de sécurité comme celui de BP, il est incroyable qu’ils soient autorisés à forer dans et autour de l’Arctique . Même l’un de leurs principaux concurrents, Total, reconnaît les dangers extrêmes des forages dans l’Arctique ». Le groupe français Total s’est retiré et Greenpeace regrette que tous les pétroliers n’aient pas suivi son exemple.
La position officielle de Total devrait faire réfléchir ses confrères du pétrole et du gaz : Total soutient que les entreprises de l’énergie devraient rester à l’écart de la région arctique car toute marée noire, même petite, risquerait de causer beaucoup de dommages à l’environnement.
Christophe de Margerie, le patron du groupe Total a déclaré au quotidien Financial Times en Septembre 2012 : « toute fuite au Groenland serait un désastre« . Dont acte ?
*