Tous coproducteurs avec le crowdfunding !
La musique et les arts ont trouvé là une manière de compenser la faiblesse de leur mode de financement traditionnels : cela fait des années que je me pique de composer et de jouer du jazz fusion.
Sur la « plateforme participative d’amorçage de projets musicaux », je peux espérer trouver de quoi financement mon CD : oocto.com,mymajorcompany.com, l a référence française lancée en 2007, ou encore .buzzmyband.com.
Ne pas confondre financement et production communautaires
Depuis quelques années, les grandes maisons de disques se font grignoter leurs parts de marché par des beaucoup plus petits.
MyMajorCompany, SellABand, Artistshare, Spidart, Slicethepie ou NoMajorMusik, ces noms sonnent-ils à vos oreilles ? Il s’agit de labels communautaires qui font de n’importe quel internaute lambda un actionnaire : l’internaute mise sur le succès d’un artiste et espère ainsi un retour sur investissement.
Dans le cas du crowdfunding, c’est autre chose. La participation financière est destinée au projet lui-même et ne sera pas reversée aux investisseurs. Cependant, les financeurs y gagnent aussi bien sûr. Ils ont le pouvoir de développer et de pousser des projets alternatifs qui n’auraient jamais pu aboutir sans leur apport. Et c’est une sacrée récompense ! Et c’est sans compter les avantages en nature qu’ils perçoivent (un CD dédicacé, un extrait de making-off d’un court métrage, voir son nom au générique d’un documentaire etc.).
Du crowfunding pour tous les goûts
Les amateurs de BD, eux, se retrouvent sur plusieurs sites : andawe.com/fr, .bookly.fr ou .mymajorcompanybooks.com.
Les groupes et artistes créent une page sur le site et de proposer leurs chansons et clips afin que les internautes puissent participer au financement du projet par palier de 10€ par exemple. Une fois le budget réunis réuni, l’artiste signe un contrat avec le label qui lui donne les moyens financiers de réaliser son album / film puis d’assurer sa promotion et sa distribution. Pour le cinéma, c’est la même chose : touscoprod.com, .peopleforcinema.com, .monfilm.com permettent de suivre le financement des projets candidats.
Encore plus spécialisé, le crowfunding équestre : monChevaldeCourse.com propose d’investir 99 ou 119 euros par an et de percevoir 1/1000e des gains de son cheval de course préféré. Indéniablement, le prêt d’argent entre particuliers est un bon plan anti-crise. Le fonctionnement mutualiste permet de rémunérer à des taux attractifs les personnes qui prêtent leur argent (jusqu’à 7,5 % sur pretdunion). Et si je ne trouve pas mon bonheur sur ces sites, je peux toujours épargner dans des projets éthiques avec SPEAR. A l’échelle internationale, on peut soutenir des projets de lutte contre la pauvreté avec Kiva.com qui met en rapport des particuliers avec des associations par exemple.
Soutenir des causes
Parfois, je me laisse entraîner dans des causes qui sont près de chez moi et qui me paraissent devoir être soutenues : c’est ainsi que j’ai participé à acheter de manière collective 20 hectares de bonnes terres du plateau de Saclay.
Via le site terresfertiles-idf.org, j’ai pu souscrire à une société civile immobilière qui associe des citoyens comme moi à des agriculteurs pour préserver une agriculture de proximité.
Grâce à l ‘esprit collaboratif, je peux jouer au super-héros et secourir les bonnes causes. Une forme originale de solidarité : la solidarité collaborative inter-générations avec le site Capitalkoala.com qui permet aux grands-parents de donner aux petits-enfants en achetant via un dispositif proche d’achatducoeur.
Capital Koala est un site d’épargne familiale collaborative, ayant mis au point le concept de « Koalitions familiales » : A chacun de vos achats chez nos partenaires commerçants, Capital Koala vous rembourse jusqu’à 20 % (en moyenne 6 %) du montant de vos achats directement sur un livret d’épargne rémunéré, ouvert au nom de votre enfant
Blue bees, le crowdfunding au service des pays en développement
Blue Bees met en relation les internautes soucieux de placer leur argent dans des projets vertueux et des entrepreneurs sociaux de pays en voie de développement (PVD). Porteurs de projets économiquement viables, à forte valeur ajoutée environnementale et sociale, ces entrepreneurs ont besoin d’emprunter entre 5k€ et 100k€, qu’ils seront capables de rembourser sous 6 mois à 2 ans.
Les outils bancaires traditionnels ne les financent que très rarement car ils sont trop gros pour prétendre au microcrédit mais trop petits pour intéresser les banques. Il s’agit pourtant de projets essentiels pour constituer un tissu économique local : accès à l’énergie, agriculture, transformation et distribution de produits alimentaires, commerce équitable, …
Pour accompagner l’entrepreneuriat, l’innovation et la compétitivité dans les pays du Sud, Blue Bees propose un mécanisme différent du don ou de la subvention. En cas de réussite du projet financé, les internautes qui prêtent à l’entrepreneur recevront une contrepartie financière, de l’ordre de 3 à 6 % par an.
Le modèle innovant de Blue Bees offre un outil de financement et permet de s’engager dans un projet de développement aux côtés d’un entrepreneur talentueux.
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Suite > 6ème étape – Tourisme – Les vacances collaboratives ou l’hospitalité partagée par tous
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