La semaine prochaine débute l’une des compétitions les plus attendues dans le monde très populaire du ballon rond : l’Euro 2012.
La compétition aura lieu du 8 juin au 1er juillet en Pologne et en Ukraine et regroupe 16 équipes nationales. Un tournoi dont l’empreinte environnementale n’est pas au cœur des préoccupations. Pourtant, Nike n’hésite pas à faire la promotion de plusieurs nouveaux maillots nationaux, plus écolo.
Nike et ses maillots en PET recyclé
Sponsor officiel de plusieurs équipes nationales participant à l’Euro 2012, Nike propose aux joueurs sélectionnés des maillots issus du recyclage de bouteilles en plastique (sont notamment concernés le Portugal et la France).
Les maillots sont composés à 96 % de bouteilles recyclées (les 4 % restant étant du coton), 100 % pour le short. Chaque tenue représente finalement 13 bouteilles.
Initiative à saluer ou à moquer ?
En soi, que Nike décide de plus en plus d’investir dans le recyclage pour composer ses nouveaux maillots est une bonne nouvelle, une initiative sympa qu’on peut saluer.
Ce qui est plus risible, c’est de se féliciter de voir des joueurs de football arborer un maillot issu du recyclage alors que la compétition et le football en général ne se soucient pas vraiment de leur empreinte carbone (rappelez-vous la polémique hivernal qui montrait du doigt les pelouses de grands stades chauffées pour permettre un match alors que des SDF ne recevaient en même temps aucune aide pour se protéger du froid).
La compétition est peu respectueuse de l’environnement sur plusieurs points :
- les déplacements nécessaires des équipes de leur pays sur le lieu d’entrainement, puis du lieu d’entrainement aux stades situés dans plusieurs pays (autant dire que les déplacements en avion et en bus seront nombreux) ;
- certains maillots seront issus du recyclage, mais le nombre de maillots utilisés par chaque joueur sera le même (entrainement, première mi-temps, deuxième mi-temps..). Ne serait-il pas plus efficace de laver les équipements après chaque match plutôt que d’en changer plusieurs fois ? ;
- les traitements des terrains, tondus souvent, traités, chauffés, arrosés pour convenir à tous… ;
- le déplacement des supporters, du staff, des journalistes et le tas de déchets qui reste après ce genre d’événement.
Alors, à quand une compétition de football plus respectueuse de l’environnement ? En attendant, découvrez le rapport entre le développement durable et le sport au ballon rond :
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