Les Américains, c’est bien connu, ont toujours préféré l’avion au train. On pourrait penser pourtant qu’avec leurs grandes distances, niveau de vie et espace, le train à grande vitesse se prêterait particulièrement bien aux besoins de déplacement croissants de la population nord-américaine. Aux Etats-Unis toutefois, ce sont les investisseurs privés qui doivent construire les lignes et assumer le risque.
Les Californiens, comme toujours en avance
Et pourtant, mardi 6 janvier 2015 a été inauguré le premier TGV made-in-the-USA, sur une courte ligne de 29 miles (47 km) entre Fresno et Madera en Californie. Il permet aux voyageurs de relier les deux villes à 350 km/h et, dans un avenir proche, de relier les villes de San Francisco et Los Angeles en moins de trois heures, contre six aujourd’hui. Quand le réseau sera totalement construit, il s’étendra sur 1300 kilomètres entre le nord et le sud de l’Etat, avec quelques 24 gares.
© CC, Slices of Light
Si le réseau en entier est prévu de coûter 68 milliards de dollars, c’est bien moins que le coût de 150 millions de dollars estimé par les autorités de l’Etat en construction de routes pour faire face à la croissance attendue de la population et du trafic que le train prendra en charge. Par ailleurs, un financement original soutien le projet, un million de dollars de revenus du marché carbone de l’Etat lui seront en effet reversés chaque année.
Perspectives dans les autres Etats
D’autres Etats envisagent le train à grand vitesse, l’exemple californien pourrait donc avoir des implications au-delà : Texas, côte nord-est notamment.
*
Lisez également sur les transports aux Etats-Unis :