Les représentants officiels : « il faut traiter ! »
« Non la Bourgogne ne pollue ! Il n’y a pas de choix, il faut traiter. » telle est la position des officiels de la viticulture.
« Il y a tout et n’importe quoi qui circule en ce moment avec de véritables aberrations », a affirmé Claude Chevalier, président du BIVB qui trouve l’attitude du viticulteur rebelle, irresponsable.
« Nous n’avons pas souhaité nous porter partie civile dans cette affaire pour ne pas en faire un exemple ni un martyr. Mais rappelons que ce n’est pour personne une gaieté de coeur d’appliquer ces traitements. La flavescence dorée est un véritable fléau. La CAVB a décidé de travailler avec la plus grande concertation, prendre le temps des débats pour élaborer une stratégie de lutte contre cette maladie pour 2014 et grâce à la photographie du vignoble qui a été effectuée par une large prospection, nous aurons une meilleure visibilité » a ajouté le président de la CAVB, Jean-Michel Aubinel.
Très remontés, ils ont accusé Emmanuel Giboulot de montrer une voie potentiellement dangereuse – la liberté de choix – pour les exploitations viticoles de la région et de « jeter le discrédit sur la Bourgogne ». Ils espèrent que la justice fera respecter la loi et qu’elle condamnera Emmanuel Giboulot.
Cet épisode met en évidence le scandale persistant des épandages aériens qui continuent en France malgré leur nuisance. Pour tant, un épandage intelligent de fertilisants organiques et plus respectueux de l’environnement dans les champs est possible. C’est d’ailleurs pourquoi a été crée la certification éco-épandage que nous allons détailler prochainement. C’est aussi l’efficacité des pesticides bio qui est questionnée par cette affaire.
*
(1) Par l’Institut pour la protection de la santé naturelle (IPSN)
(2) Un arrêté interministériel sur les conditions d’épandage par voie aérienne des pesticides est paru au Journal officiel du 28 décembre 2013.