La Corée du Sud travaille sur un projet pour améliorer l’écomobilité ; une route permettant de recharger les batteries des bus électriques qui l’empruntent.
Bus électriques : sa batterie se recharge en roulant, avancée pour l’écomobilité
KAIST est l’Institut supérieur coréen des sciences et technologies, l’une des plus grandes universités sud-coréennes. L’une de ses spécialisées sont les transports électriques. Parmi les projets en cours, un bus qui se recharge par la route. Annoncé dès 2010, cette solution a été présentée en 2012, en test depuis.
Les véhicules électriques sont en effet implantés en Corée du Sud, pour les transports en commun. Ils sont néanmoins forcés de s’arrêter régulièrement afin de recharger leurs batteries. C’est la raison pour laquelle le projet du KAIST tombe à point.
Une route à résonance magnétique
L’idée repose sur ces lignes de bus électriques qui se rechargent par des câbles suspendus en hauteur pour circuler, comme on peut en voir en Allemagne par exemple. Le système est là inverse : les véhiculent peuvent se recharger en roulant sur une route adaptée.
Le projet s’intitule Online Electric Vehicule (OLEV), soit véhicule électrique en ligne. Il permet de contourner le problème consistant à trouver des super-chargeurs de plus en plus rapides ou les stations d’échange de batterie.
Le système repose sur la résonance magnétique, plus exactement des Shaped Magnetic Field in Resonance, soit des Champs Magnétiques Formés en Résonance. Instant C’est pas sorcier : on installe des câbles sous la route. Le bus roule sur la route et déclenche une bobine intégrée dans le véhicule. Celle-ci utilise le champ électromagnétique créé par les câbles pour générer de l’énergie. L’énergie est ensuite stockée dans une batterie. Le système produit entre 60 et 180kW de manière stable.
Une technologique efficace et sécurisée
Le système est précis : la bobine doit être située à 16,5 cm de la route pour être efficace. Il a été conçu de manière à limiter au maximum les effets des champs électromagnétiques. Il ne s’active qu’une partie du temps pour les bus et reconnaît automatiquement si le véhicule est adapté.
Le bus OLEV est en test depuis 2012 et deux bus circulent entre la station de Gumi et le district de In-Dong, soit une distance de 24 km. Le système est en effet commercialisé depuis début 2013. La Corée du Sud espère ajouter dix bus supplémentaires d’ici 2015.
*
Lisez aussi sur l’écomobilité :
illustrations : © DR, KAIST