Les écoquartiers réorganisent la ville
La construction d’un écoquartier implique de revoir l’organisation traditionnelle de la maîtrise d’ouvrage en amont, afin de développer des partenariats financiers et pouvoir proposer des prix de vente des logements accessibles à tous.
- Les nouveaux équipements publics doivent répondre aux critères de la Haute Qualité Environnementale (HQE). Les transports en commun et les modes de circulations doux (pistes cyclables, cheminement pédestre…) doivent être privilégiés par rapport à l’automobile.
En 2015, il a été estimé que le monde comptera 358 villes de plus de 1 million d’habitants et 27 mégalopoles de plus de 10 millions. Un développement aussi sensible requiert des solutions globales :
- planifier les infrastructures,
- répondre aux besoins énergétiques,
- gérer les déchets.
Ces solutions doivent être plus durables, à la fois écologiquement mais aussi socialement, que les solutions actuelles.
Un aménagement cohérent des surfaces bâties et une gestion des eaux de ruissellement permettent de prévenir les risques d’inondation et assurent un rôle régulateur.
D’autre part, la mise en place du quartier est l’occasion d’établir des chantiers d’insertion professionnelle et de favoriser la filière locale pour la fourniture de matériaux et la construction des bâtiments. De plus, l’installation de commerces de proximité dans le quartier favorisera la création d’emplois locaux.
La conception d’espaces publics conviviaux multi-usages et la proximité des commerces, des logements et des équipements publics participent au mieux vivre ensemble et limitent les déplacements.
L’éco-quartier garantit aussi l’accessibilité des lieux à tous, en particulier aux personnes handicapées, aux personnes âgées et aux enfants.
Enfin, les questions d’usages, d’entretien et de maintenance des bâtiments et des espaces publics doivent être anticipées pour assurer la continuité des performances de l’éco-quartier.
A lire : « L’urbanisme durable. Concevoir un écoquartier« , Le Moniteur Editions.
Un ouvrage qui permet aux décideurs d’intégrer tous les enjeux du développement durable dans un projet urbain.
Catherine Charlot-Valdieu, présidente du Réseau européen pour un développement urbain durable (Suden), et Philippe Outrequin, fondateur du cabinet-conseil La Calade, rappellent le cadre de référence, national et européen.
Ils expliquent diverses démarches d’aménagement et de renouvellement urbain au Canada, en Suède, en Grande-Bretagne (Bedzel), en Espagne, à Rennes et Nantes.
Les auteurs proposent ainsi une méthodologie de développement durable aux différentes échelles de territoire, du bâtiment jusqu’à la ville. Ils exposent les bonnes pratiques en matière de gestion du sol, aménagement des espaces publics, gestion de l’eau et des déchets, énergie, transports…
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