Selon nos confrères de France Bleu, des internautes ont repéré qu’on pouvait acheter des sachets de sable de la plage de Camaret sur un site de vente en ligne. L’annonce a été dénoncée aux autorités.
De plus en plus de communes du littoral font face à un problème de taille : la commercialisation du sable de leurs plages. Un phénomène qui prendrait de l’ampleur.
Du sable de Penmarc’h, Bénodet ou Camaret
Vendre du sable ou des galets des plages françaises est strictement interdit. Pourtant, sur le site de vente en ligne eBay, des internautes ont découvert une annonce de vente sable : des sachets de cinquante grammes de sable de Camaret, une plage du Finistère, pour la modique somme de trois euros. Selon nos confrères de France Bleu, ce genre de business serait de plus en plus répandu(1).
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» Nous sommes désarçonnés par cette situation « , explique à la radio Eric Raphalen, adjoint à la mairie de Penmarc’h, une autre collectivité qui rencontre ce même problème. » Nous creusons le sujet – sans mauvais jeu de mot – avec l’avocat de la mairie « . Il faut rappeler que ramasser du sable sur les plages, même des petites poignées, est passible de 1.500 euros d’amende. » Les plages perdent du sable « , dénonce l’élu. Et c’est regrettable.
Penmarc’h dans le Finistère © jopelka
Une atteinte au domaine public
Ramasser du sable est toléré mais en vendre est clairement illégal. L’auteur de cette annonce n’a pas pu être contacté, mais il serait basé à Amiens. Selon toute vraisemblance, il chercherait à attirer des collectionneurs de sable, des arénophiles. Pour limiter au maximum ce commerce, l’Association française d’arénophilie exhorte les collectionneurs à ne pas acheter de sable, ni en vendre.
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Le risque, c’est que le littoral se détériore au fil des ans. Certaines communes font déjà face à un phénomène d’érosion de leurs côtes. » Ramasser le sable, c’est porter atteinte au domaine public « , explique le Conservatoire du littoral, dans les colonnes du Figaro. Sur Internet, on trouve d’autres annonces de vente de sable d’Ajaccio (Corse), d’Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales), de Guadeloupe ou de Martinique. Surtout ne l’achetez pas ! Ce serait du recel.
Illustration bannière : Le sable, une ressource à surveiller – © Julia von Keller