L214 a filmé des images de transport de dindes, montrant clairement que la réglementation en vigueur n’est pas respectée et prouvant l’inaction de l’État, alors qu’une plainte pour ces mêmes faits a été déposée en 2021.
Une nouvelle enquête de l’association L214, luttant contre l’élevage en France et tout particulièrement l’élevage intensif, dévoile de nouvelles images difficiles à regarder. Dans un élevage et un abattoir de l’ouest de la France, les dindons sont maltraités, entassés dans des cages non conformes et élevés « dans des conditions sordides ». L’association dénonce l’inaction de l’État alors que les infractions ont déjà fait l’objet d’une plainte.
Les élevages de dindes dans le viseur de L214
Dans son communiqué de presse publié le 28 juin 2022, l’association L214 souligne avoir « déjà constaté cette infraction l’été dernier », soit en 2021, et avoir « déposé une plainte pour manquement au droit de l’UE auprès de la Commission européenne, une plainte contre l’abattoir CADF-Ronsard sur la non-conformité des cages et sur les opérations d’abattage, et un recours en responsabilité contre l’État pour manquement à sa mission de contrôle ». Les défenseurs des animaux voulaient ainsi que la réglementation soit respectée.
Mais ce n’est pas le cas : « L214 dénonce aujourd’hui l’inertie des services de l’État et de la Commission européenne face à ces violations routinières de la réglementation », souligne le communiqué. En effet, « les infractions n’ont toujours pas été corrigées », ce que prouvent les images récemment tournées et dévoilées.
Crédit : ©L214.
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Des dindes « tassées à coups de pied » dans des cages bien trop petites
Sur les images, que l’association L214 a fait commenter par le musicien Petit Biscuit, il est possible de voir les dindes et dindons être « tassés à coups de pied dans des cages beaucoup trop petites et non conformes ». Or, la réglementation européenne impose « un espace suffisant » et « une ventilation adéquate au-dessus de la tête » des animaux lors de leur transport.
Tournées dans et aux abords de « l’élevage intensif de dindes et dindons EARL Trochu à Sainte-Anne-sur-Brivet (Loire-Atlantique) et de l’abattoir CADF-Ronsard au Faouët (Morbihan) », les images dévoilent en outre l’ébecquetage des animaux ainsi que des infections aux pattes, preuve, selon l’association L214, des conditions d’élevage qui ne respectent là aussi pas la réglementation en vigueur.