Le 26 juin, les principaux acteurs de la filière de la production de l’huile de palme se retrouvaient à Paris pour tenter de trouver des alternatives et renforcer le contrôle de producteurs peu scrupuleux.
Difficile de concrétiser les efforts qui devraient être mis en place pour sauvegarder la faune et la flore des déforestations liées aux plantations d’huile de palme.
L’huile de palme, un besoin mondial
De nombreuses associations de défense de l’environnement souhaitent que le recours à l’huile de palme diminue pour sauver la faune et la flore. Ces dernières, comme la population d’orangs-outans, sont largement menacées par les déforestations massives de forêts tropicales liées à la plantation de palmiers à huile, notamment sur l’île de Bornéo (Kalimantan). Mais les acteurs de la filière ne semblent pas encore prêts à tant d’efforts et il est toujours difficile de lui trouver des substituts.
Déforestation pour planter des palmiers à huile © Rich Carey
Le 26 juin, les principaux producteurs et transformateurs d’huile de palme se sont réunis à Paris pour tenter de trouver des solutions, afin d’encadrer de manière plus stricte cette filière. La(Round Table for Sustainable Palm Oil ou table ronde pour une huile de palme durable), censée veiller aux respects des règles pour des plantations plus durables, est parfois (souvent) considérée comme trop souple. Mais difficile de s’en passer : l’huile de palme couvre un tiers des besoins mondiaux en huile végétale.
Nous avons à maintes reprises surpris des membres de la RSPO qui détruisaient des forêts pour l’huile de palme, y compris l’habitat de l’orang-outan. Si la RSPO veut avoir un avenir, elle doit adopter la politique « pas de déforestation, pas de tourbière, pas d’exploitation (humaine) » et s’assurer qu’elles sont rigoureusement appliquées ».
Faut-il remplacer l’huile de palme ?
La seule solution serait de consommer moins d’huile de palme dans l’industrie alimentaire, les produits de nettoyage, les cosmétiques et les carburants. « Quand on considère les impacts désastreux de l’huile de palme sur la biodiversité d’un point de vue mondial, il n’y a pas de solutions simples », a déclaré Inger Andersen, Directeur général de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature). « Si nous l’interdisons ou le boycottons, d’autres huiles plus gourmandes en terres prendront probablement sa place.»
Les cultures pour fabriquer de l’huile de colza ou de maïs nécessitent en effet près de neuf fois plus de surface de terre que le palmier à huile et entraineraient aussi au passage l’abattage de forêts tropicales, cette fois-ci au Brésil ou en Argentine.
Une des solutions retenues par les membres présents à la réunion résiderait dans un contrôle plus strict des acteurs de la filière et des gouvernements concernés, ainsi que dans la mise en place d’outils pour améliorer la rentabilité des plantations déjà existantes.
On pourrait par exemple développer des plantations sur des zones écologiquement dégradées plutôt qu’à la place des forêts tropicales. « Il faut faire pression sur des pays comme la Malaisie et l’Indonésie pour qu’ils commencent à examiner sérieusement comment optimiser ce secteur. » termine Erik Meijaard, auteur du rapport de l’UICN.
L’huile de palme est principalement utilisée dans la production de « biocarburants » malgré le fait qu’ils font augmenter les émissions de gaz à effets de serre, encouragent la déforestation massive et ont des conséquences environnementales énormes. Impliquons-nous et signons la pétition pour stopper les importations massives d’huile de palme.
Illustration bannière : Palme et plantation – © KYTan