L’évolution de la population a bien entendu un impact sur l’environnement. Mais une récente étude tend à démontrer que le nombre d’individus n’est pas la seule donnée à prendre en compte : le poids des habitants de la Planète pèse dans la balance.
L’impact du poids des Hommes sur l’environnement
La question du rapport entre la taille de la population et la disponibilité des ressources disponibles est soulevée depuis plus de deux siècles. Thomas Malthus qui a donné son nom à un courant de pensée craignait dès la fin du 18ème siècle les effets de la croissance de la population humaine pour laquelle la Terre ne pourrait fournir assez de nourriture.
Pour les chercheurs de la London School of Hygiene and Tropical Medicine la taille de la population n’est pas la seule donnée à prendre en considération.
Combien pèse l’humanité
La population mondiale a atteint il y a quelques mois le seuil symbolique des 7 milliards d’habitants :
Cela fait autant de bouches à nourrir mais on le sait bien, dans ce domaine, les inégalités se creusent. Et les idées reçues en la matière ont la vie dure.
L’étude menée par Ian Roberts et son équipe a prouvé que si l’augmentation de la population était une menace pour l’environnement, l’adiposité de la population constitue elle aussi une menace majeure.
Le professeur a ainsi déclaré sur l’antenne de Today, l’émission d’information matinale numéro 1 aux États-Unis, diffusée sur NBC : «Les gens ont tendance à penser que la principale menace sur l’environnement est l’accroissement de la population qu’ils attribuent aux multiples grossesses des Africaines. Mais cette mesure de la biomasse est bien plus pertinente. (…) Il s’agit moins de calculer le nombre de bouches que l’on a à nourrir que la quantité de chair à entretenir».
La biomasse est donc bel et bien d’une donnée primordiale à prendre en compte. En effet, les besoins en énergie d’une espèce quelle qu’elle soit dépendent de sa masse moyenne. Et l’augmentation de la masse signifie des besoins énergétiques plus élevés. C’est logique : il faut plus d’énergie pour déplacer un corps lourd.
Sarah Wapole, médecin ayant également travaillé sur la recherche avec l’équipe de LSHTM, de conclure : « Nos résultats soulignent l’importance de la recherche sur la biomasse plutôt que sur l’évolution des populations, lorsque l’on considère l’impact écologique. »
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