L’industrie du parfum prospère depuis 50 ans. Un succès commercial qui ne serait rien sans…la chimie ! En effet, la majorité des produits de synthèse utilisés en parfumerie sont fabriqués à partir du pétrole… Quelles conséquences sur la santé et la planète ?
Nos parfums, ces poisons
Les parfums contiennent des substances potentiellement dangereuses pour la santé. Ils contiennent des phtalates et des muscs synthétiques, des produits chimiques aux effets très préoccupants.
- Les symptômes varient des maux de tête à l’apoplexie, mais aussi nausée, étourdissement, troubles de concentration, changements d’humeur, dépression, léthargie, agitation, irritabilité, allergies
Des listes qui font peur
Greenpeace a établi un guide pratique afin d’ informer le public sur la composition des parfums et cosmétiques :
Dans la liste verte, les entreprises ayant garanti ne pas utiliser dans la composition de leurs produits les substances toxiques ciblées par Greenpeace (Logona, Weleda, Melvita, Parfums de Rosine…)
Dans la liste orange, les entreprises de cosmétologie et de parfumerie admettant la présence de ces toxiques mais qui sont engagées dans une démarche de substitution (Leclerc, Lever Fabergé, L’Occitane..).
Dans la liste rouge, les entreprises ne garantissant pas l’absence de ces substances toxiques (L’Oréal, Daniel Hechter, Palmolive, Laboratoires Vendôme, Garnier…).
- Sur 3 000 produits chimiques environ utilisés par l’industrie des parfums, 884 peuvent causer le cancer et autres désordres du système nerveux central.
- Un seul parfum peut contenir jusqu’à 600 ingrédients.
- La plupart des firmes qui travaillent sur les parfums de luxe sont les mêmes qui créent les parfums pour lessives et détergents…
L’intérêt des parfums de synthèse pour les industriels réside dans leur faible coût et dans leur stabilité. Les parfums commercialisés n’ont pas besoin d’indiquer leur composition, aucune transparence et impossible de savoir ce qu’on a mis dans votre fragrance préféré !
Parfums, l’environnement agressé
Les parfums contiennent des composés organiques volatils (COV) qui se dispersent immédiatement dans l’air. Ils contribuent alors à la pollution à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments, en participant à la formation du smog photochimique et à la formation d’ozone troposphérique.
Les parfums bio voient le jour
Évidemment, ils ne représentent qu’une toute petite partie du marché de la parfumerie, mais les parfums bio se développent doucement. Ils sont constitués d’alcool dénaturé auquel on ajoute des huiles essentielles bio.
Les nouveaux parfums bio
La marque australienne Aesop propose notamment des cocktails d’huiles de patchouli, cardamome, ylang-ylang, santal, clou de girofle, néroli et rose…
L’Artisan Parfumeur, de son côté, a lancé une nouvelle fragrance bio, labellisée « green ».
Quant à la marque suisse Farfalla propose plusieurs fragrances « vertes » pour homme ou femme. Enfin, Kibio dont le partenaire n’est autre que Clarins a mis au point son Eau de Parfum à bases d’huiles essentielles et d’eaux florales.
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