Le chlordécone, un pesticide ultra-toxique utilisé pendant plus de vingt ans dans les bananeraies en Guadeloupe et Martinique, fait de nouveau parler de lui. Le journal Monde a publié ce mercredi 6 juin 2018 un article sur son utilisation massive de 1972 à 1993 dans les bananeraies antillaises. La quasi-totalité des Guadeloupéens et des Martiniquais, ainsi que les sols et rivières sont aujourd’hui contaminés et pour longtemps. Nous avions rencontré le Dr Maurice Montezume qui dénonçait déjà ce scandale, il y a 4 ans !
L’État laisse la contamination à la chlordécone se répandre
L’État continue donc de rendre possible l’injection de « petites doses » d’une molécule qui s’accumule dans votre corps, créant l’accumulation « grosse dose » de chlordécone qui est « considéré comme perturbateur endocrinien et classé cancérogène possible pour l’homme » par l’OMS. Cette situation remet en cause les efforts du plan Banane durable.
Ces éléments me permettent de diagnostiquer la santé publique suite aux orientations de l’État français :
- Maladies épigénétiques : accumulation de pesticides dans le corps de la femme crée une prédisposition chez ses enfants de maladies ( obésité, diabète, malformation congénitale, etc.).
- Des possibilités de délétion de la spermatogenèse, c’est à dire, la stérilité masculine comme l’indique l’AFSSA
- Chez l’homme, la prédisposition au cancer de la prostate est confirmée par l’étude de l’INSERM et du CHU de Pointe-à-Pitre karuprostate(3).
La liste pourrait continuer, mais elle est assez longue pour que vous compreniez, que par cet empoisonnement légal, l’État se fait complice d’une chronique d’une pandémie annoncée.
Docteur Maurice MONTEZUME
* Etude 2004 de l’Institut français de l’environnement