Faut-il s’en prendre aux chats pour protéger la faune de ce prédateur qui ne cesse de voir sa population croître ? C’est en tout cas ce que propose le patron des chasseurs.
Le président de la Fédération nationale des Chasseurs (FNC) Willy Schraen, se propose de piéger les chats errants pour protéger la biodiversité en danger.
Les chasseurs prêts à « agir sur le chat »
« Le chat tue mais bien, bien plus d’animaux que les chasseurs, c’est même pas à comparer ». Ce que Willy Schraen, le président de la FNC, pense des chats est sans équivoque. Ce sont des prédateurs, voire des concurrents.
À tel point que dans un live diffusé le 3 Mai dernier sur le site Chassons.com, il a littéralement proposé de « piéger » les chats qui se trouveraient « à plus de 300 mètres de toute habitation » et pourraient donc être considérés comme des chats errants.
L’extrait concernant les chats commence à 52:22
Pourquoi cette volonté de chasser les chats ? Étonnamment, pour des raisons écologiques, afin de sauver la biodiversité, pour laquelle le chat est une véritable catastrophe sur quatre pattes. C’est donc pour protéger les nombreuses espèces qui sont ses victimes qu’il faudrait, pour Willy Schraen, « agir sur le chat ».
En effet, partout sur la planète, l’espèce ne cesse de se reproduire à grande vitesse, pour le plus grand malheur des petits rongeurs comme des oiseaux.
Limiter l’impact sur la petite faune des jardins
Certes, le leader de la FNC a tout de même conscience que le fait de s’en prendre aux chats ne serait pas bon pour l’image de marque des chasseurs, déjà bien écornée. Comme il le déclare en connaissance de cause, « on le voit bien, on est attaqués de toute part, on nous reproche la chasse, on nous reproche la corrida, on nous reproche les combats de coqs, on nous reproche plein de choses, alors maintenant, si on piège les chats, je ne vous dis pas à quoi ça va ressembler… »
Le fléau félin a aussi amené la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) à proposer aux propriétaires de chats des solutions concrètes pour limiter leur impact sur la petite faune des jardins.
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En effet, en 2017, plus de 11 % des animaux accueillis en centres de sauvegarde LPO étaient des animaux blessés par des chats : 84 % étaient des oiseaux, 16 % des mammifères ou des reptiles. Ainsi, « la stérilisation du chat de compagnie permet d’éviter les naissances non souhaitées, les abandons et donc l’augmentation de la population de chats errants qui, du fait des conditions difficile de subsistance, ont un niveau de prédation important sur la petite faune sauvage ».
Le chat, un chasseur redoutable et très agile © The Len
Par ailleurs, « différents dispositifs existent, soit pour éloigner le chat (répulsif maison, plante répulsive, catwatch…) ou pour l’empêcher d’accéder aux zones sensibles ou à un arbre (grille stop chat, stop minou…) ».
Illustration bannière : Chat prêt à dévorer une mésange – © Kuttelvaserova Stuchelova