Comment utiliser des produits de beauté sans nuire à la planète et à sa santé ? En préférant les cosmétiques bio, évidemment ! Petite présentation générale.
Cosmétiques bio et cosmétiques naturels, une distinction importante
L’attrait pour les produits naturels et la sensibilité aux questions d’environnement n’ont jamais été aussi puissants. Conséquence directe sur le marché, où la beauté et la santé sont des catégories phares, etc les marques de cosmétiques bio sont de plus en plus nombreuses et les ventes atteignent des records.
Les valeurs du Bio et du naturel soutiennent le marché
Le consommateur est de plus en plus conscient de son environnement, dans sa diversité, voire dans sa fragilité.
Le respect de soi devient une valeur centrale que les sociologues identifient comme à la base de l’attirance pour le développement durable et du bio.
Qualité, produits naturels, transparence, respect de la biodiversité, équité sont les maîtres mots de la cosmétique bio. Le secteur de la beauté est assez naturellement investi par cette sensibilité bio et durable comme le montre la croissance du marché des cosmétiques bio.
L’ensemble du process de fabrication des cosmétiques bio est concerné pour contrôler rigoureusement les matières premières et les emballages, maîtriser la filtration de l’air, etc.
Un cosmétique bio n’est pas forcément un cosmétique naturel
Pour un consommateur de plus en plus sensible au bien être, à l’hygiène et au naturel, le bio est à la mode. Tant mieux pour nous. Il va pourtant falloir faire certaines distinctions. Un cosmétique bio a un cahier des charges particulier : cela ne signifie pas que le produit ne présente aucun ingrédient susceptible d’être allergisant ou gênant pour votre peau. Dans la plupart des cas, il va quand même falloir lire les étiquettes.
Malgré de nets progrès, la conservation des formulations de produits cosmétiques bio reste leur talon d’Achille par rapport aux produits de synthèse qui utilisent des conservateurs chimiques. Certains spécialistes pensent qu’il est possible de conserver les cosmétiques bio sans conservateurs de synthèse mais à condition de respecter des règles strictes.
La cosmétique bio, un marché de plus en plus riche et inspiré
Le cabinet allemand BBE évaluait déjà le marché des produits bio à environ 770 millions d’euros en 2007. Le chiffre d’affaires du marché français des cosmétiques bio tournait alors autour de 150 millions d’euros, bien peu comparé au marché des cosmétiques de synthèse qui approche les 200 milliards d’euros de chiffre d’affaire en Europe.
Cependant le cosmétique bio est un marché fort dynamique qui grandit de 20 % par an en Europe porté par l’apparition de plus en plus de nouveaux produits et de nouvelles marques.
Le leader mondial des cosmétiques bio est le suisse Weleda. De nombreuses marques de cosmétiques bio et de distributeurs spécialisés apparaissent tandis que la grande distribution et les grands magasins s’y mettent.
Les cosmétiques bio attirent les grands groupes cosmétiques
Aujourd’hui c’est le côté « eco-friendly » et vert qui attire et qui fait apparaître des nouveaux produits entièrement naturels et porteurs de labels. Même Yves Rocher, un grand de la cosmétique en phytothérapie, a lancé une gamme de produits cosmétiques bio. Tout ce qui se trouve dans une salle de bains est concerné : crèmes de nuit, de jour, de contour des yeux, des lèvres, antirides, huiles de soin, masques de visage, gommages, laits corporels, antiboutons, anti vergetures, …
Encore une fois, soyez vigilants avec le cahier des charges appliqué et la composition des produits : tout ce qui est vert n’est pas naturel.
Cosmétique bio – le label Cosmébio
Seules les plantes peuvent être qualifiées de « BIO« , c’est-à-dire provenant de l’agriculture biologique. Autrement dit, les produits cosmétiques, crèmes, émulsions,… qui contiennent de l’eau, des conservateurs, des tensio-actifs ne peuvent pas se revendiquer comme à tout à fait bio. Généralement, un cosmétique bio propose une plus forte proportion de principes actifs qu’un produit traditionnel.
Le label Cosmébio indique que 95 % des végétaux utilisés sont issus de l’agriculture biologique, et que 10 % minimum de l’ensemble de la composition sont « bio ».
Le label Cosmébio exige que 95 % d’un produit cosmétique fini sont d’origine naturelle ; le reliquat de 5 % étant composés de conservateurs, si possible respectueux de l’environnement. Donc, avec un produits bio, on n’a normalement ni pesticides, ni engrais chimiques, ni colorants ou parfums de synthèse.
Ce label n’est pas le seul, on trouve aussi Cosmos-standard, BDIH, NaTrue, etc.
Des critères précis à respecter
Soulignons que la pratique « bio » réprouve les emballages pléthoriques et préfère les packagings plus légers, biodégradables ou recyclables .
La Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la répression des Fraudes veille au respect de ces critères de la cosmétique bio.
Les cosmétiques naturels et les cosmétiques bio répondent à un besoin d’être rassurés des consommateurs : selon un sondage TNS-Sofres, 43 % des femmes sont enclines à choisir un produit cosmétique bio. C’est dire combien les packages et les labels verts ont de l’avenir.
Attention, il ne faut pas les confondre avec les produits simplement appelés « naturels », notion très floue. Pour vous y retrouver, choisissez des produits avec un label évident, comme Cosmébio.
Quelques marques de produits cosmétiques bio, naturels, sans toxiques
- Doux me : cette marque bio propose des produits cosmétiques frais, totalement exempts de conservateurs, et donc à conserver au réfrigérateur.
- Logona : marque allemande de cosmétiques bio certifiés comme par exemple les crayons à paupières à base de jojoba et de cires.
- Weleda : produits cosmétiques 100 % naturels en vente en pharmacie et parapharmacie.
Cosmétique bio – Pas de tests sur les animaux
La plupart des sociétés de cosmétiques bio ont signé la charte One Voice, auparavant appelée Talis, et se sont engagées à ne pas utiliser d’animaux pour tester ou faire tester les ingrédients et leurs produits finis.
Les tests sur les animaux, un problème en voie d’extinction ?
© CC, Novartis AG
La société Body Shop, rachetée par L’Oréal, a toujours été opposée aux expérimentations sur les animaux. L’Oréal a racheté SkinEthic, une société niçoise de reconstruction tissulaire afin de développer des techniques d’expérimentation in vitro sur peaux synthétiques. Le but est de trouver des substituts aux expériences sur les animaux.