Les biocarburants de deuxième génération
Pour ceux de deuxième génération, il s’agit de recourir à de nouvelles ressources issues de végétaux non alimentaires : résidus agricoles, déchets forestiers, ou plantes non comestibles. C’est le cas du mallee australien qui a récemment fait l’objet d’un rapport publié par Future Farm Industries Cooperative Center (CRC).
« Ce que démontre ce rapport est que le mallee peut être à l’avenir une solution économique avantageuse pour les agriculteurs et les communautés régionales, et que la mise en place d’une industrie viable est possible d’ici 2021 », a déclaré Dr. John McGrath, Research Director du CRC.
« Le mallee cohabite très bien avec l’agriculture et l’élevage et peut protéger, voire optimiser, la biodiversité et contribuer à rééquilibrer les nappes phréatiques. » En effet, le mallee est un arbre tout à fait adapté aux sols pauvres. Peu exigeant en eau, il n’entre pas en concurrence directe avec la production de denrées alimentaires et participe au concept d’économie circulaire.
Pour Merren McArthur, un directeur de Virgin Australia Regional Airlines, « les résultats de l’étude indiquent que le carburant aéronautique à base de mallee est une option plus durable que celle offerte par les carburants fossiles produits actuellement, et fournissent des informations précieuses sur les nouvelles chaînes d’approvisionnement potentielles. Nous sommes heureux de soutenir ce projet qui nous permet de progresser vers la disponibilité commerciale des biocarburants en Australie occidentale ».
Les biocarburants de troisième génération
La troisième génération de biocarburants est quant à elle toujours au stade de la recherche en laboratoire.
Le biodiesel est produit à partir d’algues lipidiques dont la productivité est élevée (entre 20 et 80 tonnes d’huile par hectare, contre deux à peine pour le colza et le tournesol) et n’entre pas en compétition avec les surfaces agricoles. Comme sa croissance nécessite d’importantes quantités de CO2, on peut alors imaginer que le CO2 émis par des usines ou des centrales thermiques pourra être facilement recyclé.
On peut aussi admettre qu’à l’heure où de nouvelles solutions sont envisagées pour remplir les objectifs de la transition énergétique en 2025, les biocarburants pourront jouer un rôle important.
Et puisque des efforts sont dès à présent déployés pour favoriser le progrès environnemental, on peut penser que l’usage des biocarburants sera augmenté de 50 % dans les années à venir. Une bonne nouvelle, car c’est une véritable révolution énergétique qui est en marche, à condition que les « bons » biocarburants soient privilégiés.
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