Si les produits bio ont envahi les rayons des supermarchés depuis quelques années, ils sont beaucoup moins visibles dans les restaurants commerciaux. Pourtant, de plus en plus de Français affirment vouloir manger bio à l’extérieur de chez eux (1 Français sur 2 est désireux de manger bio hors domicile (1)). Comment la restauration commerciale répond-elle à cette demande ?
Le bio au restau : des pratiques réglementées
Un produit bio par ci, par là ; ou un plat entier en bio ; ou encore un menu tout bio : pas facile de s’y retrouver pour savoir exactement ce que l’on mange en bio dans les restaurants ! Les pratiques sont très variables et pas toujours bien expliquées.
Un cahier des charges pour la bio en restaurant
C’est pour remettre de l’ordre dans tout ça qu’un cahier des charges spécifique (2) a vu le jour. Il s’agit « d’accompagner le développement de l’offre, d’assurer une communication loyale sur les produits bio dans les restaurants et d’apporter toutes les garanties souhaitées par les consommateurs », est-il expliqué dans le Mémo Bio de l’Agence Bio.
Depuis le 1er octobre 2012, les restaurants affichant la mention « Bio » sur leurs cartes doivent le respecter, à partir du moment où ils utilisent un produit ou un ingrédient bio.
Il existe trois niveaux d’engagement qui dépendent du niveau d’introduction des produits bio :
- niveau 1 : ingrédients ou produits bio (ex : pain, farine, pommes, carottes, oeufs, poulet…).
- niveau 2 : plats ou menus bio (ex : tourte aux légumes, boeuf bourguignon…).
- niveau 3 : restaurants bio.
Ces niveaux déterminent aussi des modalités de production, de certification et de communication pour les produits bio dans le restaurant.
Le restaurateur n’est pas obligé de faire ses propositions bio tous les jours, mais régulièrement, en choisissant une formule adaptée à l’offre en produits biologiques et aux attentes des convives.
Pour les niveaux 2 et 3, plus exigeants, il doit notifier son activité auprès de l’Agence Bio, et se faire certifier auprès d’un organisme agréé pour que son activité soit contrôlée.
Échappent à ce cahier des charges les restaurants qui ne vendent que des boissons bio (vin, thé, café, chocolat, etc.), ou des produits bio dans leur emballage.