Betterave sucrière : production de bioéthanol
Cela fait plus de 200 ans que la filière betteravière sucrière est installée sur le territoire français. Et la betterave permet aujourd’hui bien plus que la production de sucre : celle de bioéthanol.
Le bioéthanol peut être produit à partir de maïs et de blé, mais le processus le plus simple concerne la betterave. Une fois le saccharose extrait de la betterave, celle-ci passe par le stade de la fermentation. La distillation donne le bioéthanol qu’on peut retrouver à la pompe dans le SP95/SP98 (5 %), dans le SP95-E10 (jusqu’à 10 %) et le Superéthanol E85 (jusqu’à 85 %).
L’utilisation de la betterave sucrière pour produire du bioéthanol a plusieurs avantages. Il s’agit de produire une énergie renouvelable, de réduire de 60 % les émissions de gaz à effet de serre en utilisant un carburant issu de matière première végétale et non pas fossile comme le pétrole. La betterave sucrière poussant parfaitement en France, la matière première est immédiatement disponible et cela permet d’être moins dépendant des importations de pétrole. La betterave obéissant au processus de photosynthèse, elle absorbe également du CO2 lors de sa culture.
Et pas question de dire que la culture de betterave sucrière pourrait entrer en conflit avec les cultures alimentaires. Une étude datant de 2007 a conclu que l’objectif de 7 % de bioéthanol incorporé dans l’essence en 2010 ne nécessitait que 2,5 % des surfaces céréalières françaises. Car la betterave a un haut rendement en termes de bioéthanol : alors qu’un hectare de blé donne 30 hl de bioéthanol après fermentation, le rendement est de 80 hl en suivant le même processus à partir d’un hectare de betterave.
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