Les femmes enceintes sont très exposées, comme nous le sommes tous d’ailleurs, aux substances toxiques de notre environnement et notamment aux pesticides. Du coup, le fœtus aussi… Mais avec quel impact pour l’enfant à naître ? Des études récentes sonnent l’alarme et incitent clairement à prendre des précautions pratiques.
Les pesticides sont partout
La très sérieuse American Academy of Pediatrics (AAP), importante association professionnelle qui regroupe 60 000 pédiatres américains, s’inquiète du degré d’exposition des enfants aux pesticides. Elle appelle les professionnels de la santé mais aussi les familles, les écoles et les gouvernements à prendre les mesures nécessaires pour les protéger d’expositions trop fréquentes aux pesticides, qui peuvent s’avérer toxiques.
Dans le rapport de l’APP, on peut lire l’inquiétude des pédiatres quant à une exposition quotidienne des enfants aux pesticides alors qu’ils sont particulièrement vulnérables.
Saviez-vous que l’on retrouve en moyenne 200 substances toxiques dans le cordon ombilical d’un nouveau-né !
« Les risques d’intoxication aiguë sont clairs, et on sait aujourd’hui qu’une exposition régulière entraîne des problèmes de santé chroniques. Des données épidémiologiques établissent un lien entre une exposition précoce aux pesticides et les cancers pédiatriques, la diminution de la fonction cognitive et des problèmes comportementaux. »
Selon une étude menée par des chercheurs de l’Université de Californie et de l’Ecole de santé publique de Berkeley, publiée en avril 2011 dans Environmental Health Perspectives, une exposition prénatale aux pesticides peut entraîner jusqu’à 7 points de perte de Q.I. chez l’enfant…
L’AAP estime qu’aujourd’hui, nous disposons de suffisamment de résultats d’études pour mesurer les risques potentiels d’une exposition répétée aux pesticides. Mais pour agir comme nécessaire, il va falloir, selon l’association, reconnaître les lacunes dans le domaine au niveau la formation du personnel de santé mais aussi des pouvoirs publics et bien entendu, y remédier.
L’AAP préconise donc un étiquetage plus clair des produits ayant été traités avec des pesticides et des pratiques commerciales qui intègrent parfaitement les considérations de l’utilisation de pesticides sur la santé des enfants.
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