La mise en place de toujours plus de Zones à Faibles Émissions (ZFE) à travers la France ne laisse pas les escrocs indifférents. Une arnaque sur le thème de la vignette Crit’air se répand par mail et SMS.
Si vous avez reçu un mail ou SMS vous demandant de régler une amende pour défaut de vignette Crit’air ou acheter une vignette Crit’air en ligne, ayez le réflexe de vous méfier.
Arnaque à la vignette Crit’air : le site collecte beaucoup d’informations personnelles
Si un jour vous recevez un mail ou SMS vous disant que votre véhicule ne dispose pas d’une vignette Crit’air et que vous devez en commander une sous 48 heures pour éviter de payer une amende, sachez que c’est une arnaque. Ces messages sont envoyés par des escrocs pour vous inciter à cliquer sur un lien phishing. En d’autres mots, un lien vers un site qui ressemble à s’y méprendre au site officiel www.certificat-air.gouv.fr, où se commandent les vignettes Crit’air.
Sauf que le site monté par les escrocs se montre particulièrement curieux. Il vous est demandé de fournir non seulement le numéro et la date d’immatriculation de votre véhicule, mais aussi votre nom, prénom, date de naissance, numéro de téléphone et adresse. Et, cerise sur le gâteau, les informations figurant sur votre carte bancaire. Ces informations sont ensuite transmises aux escrocs, qui pourraient les utiliser pour monter des arnaques eux-mêmes ou les revendre à d’autres escrocs.
Il y aura bientôt davantage de Zones à Faibles Émissions
Cette arnaque prolifère depuis au moins octobre 2022, comme en atteste la capture d’écran prise par l’équipe du site Cybermalveillance.gouv.fr, et le service tire la sonnette d’alarme depuis novembre 2022. L’adresse du site n’étant pas renseignée, impossible de dire s’il a été mis hors ligne depuis. Mais, quoi qu’il en soit, rien n’empêche aux escrocs d’en créer un autre.
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Si les escrocs ont senti le bon filon avec ce thème de la vignette Crit’air, c’est parce que les Zones à Faibles Émissions (ZFE) sont appelées à se multiplier à travers la France. L’Hexagone en compte 11 actuellement : Grand Paris, Lyon, Aix-Marseille, Toulouse, Nice, Montpellier, Strasbourg, Grenoble, Rouen, Reims et Saint-Étienne. D’ici à 2025, en vertu de la loi Climat, les 43 métropoles de plus de 150.000 habitants devront instaurer une ZFE. Une dérogation sera possible lorsqu’il est démontré « que les concentrations moyennes annuelles en dioxyde d’azote (NO2) sont inférieures ou égales à 10 μg/m3 », il ne devrait pas y en avoir plus d’une dizaine.
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