Dans Aluminium dans les vaccins, un danger…info ou intox ? (1) nous avons vu que rien ne prouve que l’aluminium à dose vaccinale ait des effets toxiques et neurologique pour la santé. Les associations de patients et de médecins derrière la pétition qui circule actuellement souhaitent pourtant mettre de nouveau à disposition des vaccins oraux sans aluminium. Il existe certes des vaccins sans aluminium mais le vaccin oral contre la poliomyélite ne serait plus utilisé en France, sous recommandation de l’OMS. Voyons pourquoi et demandons-nous ce que devient l’aluminium injecté par vaccin ?
Les vaccins sans aluminium
Selon les médecins interrogés, les vaccins sans aluminium sont moins efficaces (voire inefficaces) que leurs homologues aluminiques. Ils témoignent que « la fréquence de leur dose est plus élevée, leur suivi plus strict et moins bien pratiqué par les parents ou les individus à vacciner. Ce manque de suivi est une des raisons de cette « inefficacité » « .
Exemple du vaccin DT Polio, concerné par la pétition
Le vaccin DT Polio prévient le Tétanos, la Diphtérie, la Poliomyélite. Il est obligatoire. La pétition circulant sur internet demande la mise à disposition du vaccin DT Polio sans aluminium. Les opposants au vaccin actuel (avec de l’aluminium) soulèvent l’hypothèse que l’aluminium présent dans le vaccin causerait une maladie appelée Myofasciite à macrophages.
La myofasciite à macrophages (MFM) est une maladie rare identifiée en 1993, caractérisée par de microscopiques lésions présentes dans des biopsies de muscles qui montrent une infiltration des macrophages (cellules de défense de l’organisme) dans le tissu musculaire.
En avez-vous entendu parler ? Pour comprendre ce qui est en jeu, nous développerons ce sujet ainsi que la mise en cause de la vaccination dans plusieurs maladies dans Aluminium dans les vaccins, un danger…info ou intox ? (3)
Deux vaccins pour deux utilisations différentes
Il existe deux sortes de vaccins contre la Poliomyélite, le vaccin oral à virus vivant et le vaccin injectable à virus tué.
poliovirus serotype 1
Le vaccin oral n’est plus utilisé dans la vaccination en France depuis 2008 (sous recommandation de l’OMS). Il sert exclusivement afin d’éviter une propagation de la maladie car il crée une immunité intestinale (mode de propagation de la maladie). Le vaccin est fabriqué à partir d’une souche des 3 virus de la Poliomyélite.
Il est atténué mais ne reste pas toujours ainsi. En se combinant avec d’autres virus, il peut retrouver la même virulence que le virus initial. Il peut donc créer une ou plusieurs nouvelles formes de poliomyélites pour lesquelles nous n’avons pas de vaccin et de traitement.
L’OMS a ainsi recommandé sa suppression. Elle craint qu’après la disparition des virus polio initiaux de toute la planète, de nouvelles épidémies de poliomyélite se poursuivent avec des virus dérivés des souches vaccinales. Le phénomène a déjà été observé et inquiète beaucoup l’OMS.
La Poliomyélite : il s’agit d’une infection virale très contagieuse touchant principalement les enfants. Le virus se transmet par l’eau ou des aliments contaminés. Après s’être multiplié dans l’intestin, il envahit le système nerveux. Dans de nombreux cas, l’infection reste asymptomatique (sans signes visibles), mais les sujets atteints excrètent néanmoins le virus dans leurs fèces(excréments) et peuvent donc transmettre la poliomyélite à d’autres.
Les symptômes initiaux sont de la fièvre, de la fatigue, des céphalées, des vomissements, une raideur de la nuque et des douleurs dans les membres. Dans un petit nombre de cas, la poliomyélite entraîne une paralysie, souvent définitive. La vaccination est le seul moyen de prévention (OMS)
Le vaccin avec aluminium contre plusieurs maladies
©, CC Adrián Afonso
L’Académie de médecine comme l’OMS expliquent clairement que le vaccin injectable avec de l’aluminium est plus efficace car plus concentré : il réalise une immunité humorale (cellulaire) susceptible de protéger l’individu des conséquences d’une contamination (Il n’empêche toutefois pas ce dernier de propager le virus).
L’aluminium dans ce vaccin est essentiel puisqu’il booste la réaction immunitaire pour une efficacité accrue.
Ce vaccin est également utilisé contre la diphtérie et le tétanos en autre chose. Ces maladies sont également très graves et mortelles.
Le vaccin protège, donc, de plusieurs maladies en quelques injections, espacées tout au long de l’enfance et l’adolescence de l’enfant.
La dose d’aluminium dans ce vaccin est en dessous du seuil de sécurité, définit par l’OMS. Il contient 820 microgrammes d’aluminium (850 microgrammes est le seuil de sécurité).
Une étude, en 2011, citée par l’Académie Nationale de Médecine, a montré que la charge en aluminium apportée dans le corps par les vaccins, lors des premières années du nourrisson, était inférieure de 50 % au taux de sécurité quel que soit l’âge du nourrisson.
Les adjuvants non aluminiques
Le phosphate de calcium a été, pendant un temps, proposé pour remplacer l’aluminium. Les études montraient cependant des résultats trop contradictoires pour qu’il soit approuvé dans les vaccins.
Les autres adjuvants, en développement ou en cours de recherche, comme les liposomes, les émulsions huile dans l’eau, molécules immunostimulantes ne vont pas être utilisés comme produit de substitution des sels d’aluminium.
Ces adjuvants non aluminiques vont plutôt permettre d’élaborer des nouveaux vaccins contre par exemple le VIH, la Tuberculose ou certains cancers.
Jusqu’à preuve du contraire, les sels d’aluminium sont donc utilisés à bon escient. Les différents adjuvants ne sont pas interchangeables et demeurent spécifiques de tel ou tel vaccin.
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