Aluminium : des solutions pour moins s’empoisonner ?
Devant cette situation, les scientifiques proposent quand même des solutions.
Puisqu’on ne peut pas empêcher l’utilisation grandissante de l’aluminium (la production a explosé : « Elle est passée de 5 millions à plus de 50 millions de tonnes en 10 ans », précise le Prof. Pierre Desreumaux, gastro-entérologue à l’Université de Lille, Directeur de l’unité Inserm U995, Président de la Fondation DigestScience.), il faut s’en protéger.
« Cette prise de conscience doit être effective par tout le monde », insistent les scientifiques : les consommateurs bien sûr, mais aussi les industriels de l’agro-alimentaire et les industriels pharmaceutiques en premier lieu.
5 moyens de se protéger de l’aluminium
Voici les recommandations de Christopher Exley et de Pierre Desreumaux :
1- Boire de l’eau minérale riche en silice : l’arme anti-aluminium
Le silice est un protecteur naturel contre l’aluminium. Il se lie avec lui et l’empêche de développer ses effets néfastes sur la santé
professeur Christopher Exley
2- Ne plus utiliser de déodorants et anti-transpirants avec de l’aluminium
3- Ne plus utiliser tous les produits pour la cuisine qui contiennent de l’aluminium
Les feuilles d’aluminium avec lesquelles on a la fâcheuse habitude de recouvrir les plats, les emballages comme certaines boîtes de conserve, et même les Tetra Pak « qui contiennent aussi de l’aluminium dans l’une de leur 3 couches », précise le scientifique britannique, sont à bannir.
4- Le plus prendre de médicaments contenant de l’aluminium
Un conseil : lire et relire, bien décrypter les étiquettes !
5- Pratiquer un exercice physique régulier
« On n’a pas besoin d’en faire beaucoup et de façon intense, mais seulement régulièrement, afin de transpirer. Et quand on boit de l’eau minérale riche en silice, on double l’effet d’élimination », précise Pierre Desreumaux.
D’une manière générale, les chercheurs concluent unanimement qu »il faut continuer les recherches pour mieux sérier les effets de l’aluminium. Aux vues des temps d’exposition et de l’explosion de la production, on a effectivement envie de savoir ce qui nous attend pour mieux s’en protéger.
(1) Il est à l’origine d’un congrès international, le « Keele meeting on aluminium » qui se déplace dans le monde entier depuis 20 ans, et qui vient de se tenir à Lille fin février, en collaboration avec la Fondation DigestScience et l’Université de Lille 2.
L’originalité de ce congrès est non seulement de croiser les recherches pluridisciplinaires (médecins, biologistes, chimistes, environnementalistes) pour toucher tous les domaines d’actions de l’aluminium, mais aussi de ne proposer que des nouvelles études, pas encore publiées.