La France est championne du monde de créativité en matière d’impôts, avec pas moins de 266 taxes en vigueur. La nouvelle taxe en réflexion du coté de Bercy au ministère des finances vise à en remplacer d’autres existantes sur des produits alimentaires jugés « mauvais » pour la santé.
Des taxes sur la malbouffe, il en existe déjà plusieurs, quand d’autres n’ont pas abouti. La taxe Nutella, qui devait sanctionner les produits contenant de l’huile de palme, a été repoussée à deux reprises grâce au lobbying du fabricant. On surtaxe aussi déjà les bières dont le titre alcoolique dépasse un certain seuil, ou bien les sodas et boissons trop sucrées. Rien que la taxe sur les sodas rapporte 400 millions d’euros par an.
Une taxe établie sur la valeur nutritionnelle des aliments
Cette taxe, si elle voit le jour, pourrait donc générer des milliards d’euros de recettes. Une somme à mettre en perspective avec le coût estimé pour la santé publique de la malbouffe, ou plutôt des problèmes de santé provoquées par la malbouffe : Obésité, maladies cardio vasculaires, cancers, coûtent au moins 20 milliards d’euros par an à la collectivité.
Pour mettre en place cette taxe, on évaluera la qualité nutritionnelle des aliments, surtout, des plats préparés et des boissons qui sont le plus montrés du doigt, ainsi que le niveau de calories apportées. Si un aliment dépasse un certain seuil fixé par la loi, hop, l’excédent sera taxé.
L’industrie agro-alimentaire ne va pas se laisser faire
Autant dire qu’une telle taxe, unique au monde, pourrait donc beaucoup, beaucoup rapporter si les consommateurs ne changent pas de comportement : mais il y a fort à parier que l’industrie agroalimentaire ne se laissera pas taxer sans sortir les couteaux…