Faut-il installer un récupérateur d’eau en hiver ?

Chez des particuliers comme pour des sociétés ou des agriculteurs, la réutilisation de l’eau de pluie prend beaucoup de sens. Mais quel récupérateur installer pour qu’il soit opérationnel toute l’année, notamment durant l’hiver et les périodes de gel ?

Rédigé par Vincent, le 10 Oct 2015, à 18 h 34 min
Faut-il installer un récupérateur d’eau en hiver ?
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Disposer d’un récupérateur d’eau de pluie est un gage d’économie certain. Gratuite et sans calcaire, cette eau peut être utilisée pour de nombreuses taches onéreuses en eau, dès lors que l’eau n’a pas besoin d’être potable : lavage des sols, d’un véhicule, arrosage du jardin, remplissage d’une piscine, utilisation pour la chasse d’eau des WC…

40cm sous le niveau du sol : une zone hors gel

Le système du puits canadien peut apporter un élément de réponse. A 40 cm sous la surface du sol, les températures dans nos contrées ne descendent pas en dessous de zéro.

Il est donc conseillé d’opter pour une cuve de récupération d’eau enterrée, si l’on veut pouvoir l’utiliser tout au long de l’année, même en période de gel.

Une eau stockée sous terre ne sera pas exposée aux UV qui peuvent la détériorer, ni au croupissement. De plus, l’eau de pluie étant douce, il n’y a pas de risque d’endommager les canalisations.

Attention cependant, l’eau récupérée des gouttières charrie des résidus végétaux, mais aussi des déjections d’animaux. L’eau de pluie n’est pas utilisable en tant que telle pour laver le linge par exemple, sans systèmes de filtrage élaborés faisant passer l’eau par plusieurs cuves avant de la redistribuer. Il est de toute façon interdit de connecter un réseau d’eau de pluie avec celui de l’eau potable.

Une cuve enterrée sera équipée d'un système de filtration et d'aération préservant la qualité de l'eau et empêchant son croupissement.

Une cuve enterrée sera équipée d’un système de filtration et d’aération préservant la qualité de l’eau et empêchant son croupissement.

Il conviendra de creuser un trou suffisamment profond pour que le haut de la cuve ne soit pas à moins de 40 cm de la surface du sol, afin de la protéger du gel. Idéalement les parois du trou seront murées de parpaings, et le couvercle de la cuve sera facilement accessible, simplement recouvert par une trappe en bois ou une bâche. L’intervention d’un spécialiste est préconisée pour la mise en place du réseau, pompe et canalisations raccordant l’eau vers le domicile.

Quels matériaux choisir ?

Il existe deux types de matériaux : le béton et les polyéthylènes.

Avec une cuve en béton, la qualité de l’eau stockée sera supérieure, et d’autant plus conseillée en zone urbaine ou l’eau de pluie peut être assez acide à cause de la pollution. Une cuve en béton rétablira un équilibre du pH grace aux éléments alcalins contenus dans le béton. Cependant la pose d’une telle cuve sera plus onéreuse.

Le pH de l’eau peut être altéré par le matériaux constituant les parois de la cuve. Le PPH (polypropylène homopolymère) est une matière fréquemment utilisée aujourd’hui pour les récupérateurs d’eau, car agréée pour le contact alimentaire, offrant une bonne résistance aux écarts de températures, jusque 100°, ainsi qu’aux pressions d’eau.

Le saviez-vous ? Filtrage primaire par le toit et la gouttière

La toiture et les gouttières ont un rôle a jouer dans le filtrage primaire de l’eau de pluie. Sachez que les toits en tuiles ou ardoises filtreront en partie l’eau s’écoulant vers les gouttières, plus que des revêtements bitumés ou synthétiques. Il convient également de préférer des gouttières en PVC, en zinc ou en même en faïence. Pour le filtrage, vous pouvez tapisser le fond de la cuve de graviers sur lesquels pourront venir des bactéries qui filtreront l’eau en partie.

Certains récupérateurs d'eau de pluie donnent droit à un crédit d'impôt

Récupérateurs d’eau simples, avec couvercle et parois opaques pour éviter l’altération de l’eau par les UV ou les résidus pouvant tomber dans les cuves. A couper et rentrer en hiver !

Lire la suite : Les récupérateurs d’eau en plastique souple

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12 commentaires Donnez votre avis
  1. Super les récupérateurs d’eau de pluie, surtout lorsque l’on vit dans une zone oú l’eau du robinet est trop calcaire et chlorée pour l’arrosage du jardin… Mais comment faire lorsque l’on est en copropriété et qu’il n’est pas possible de percer la gouttière qui passe sur votre terrasse du fait qu’elle ne vous appartient pas ? j?ai un jardin, mais aussi un appartement….

  2. Je possède une énorme cuve en béton et de nombreuses gouttières qui m’ont poussées vers la récupération d’eau de pluie.
    C’est très bien pour « sauver la planète » mais je n’ai jamais réussi a trouver une installation qui soit rentable. Disons dont le coût d’installation soit couvert par l’eau de pluie récupéré pendant 10 ans.

  3. Intéressant, mais comme bien souvent, la France s’arrête à l’hexagone. Merci pour les quelques milliers de personnes qui vivent ailleurs, où il pleut parfois et beaucoup et où l’eau peut être aussi une ressource à protéger.

  4. on a parler ya loggtemp deja pour lavenir les promeuteur de batiment et les comunes devrais y penser

  5. Je ne nie pas l’aspect « respect de l’environnement » d’une telle installation (puisque j’ai moi-même installé un récupérateur de 300l pour l’arrosage) mais je doute de l’intérêt financier d’une telle démarche : ici je paie l’eau 3,70 Euros le m3 (tout compris, assainissement, taxe de pollution…). J’ai utilisé nettement moins d’un m3 en arrosage pour un récupérateur qui m’est revenu à une centaine d’Euro avec le système de captation sur la gouttière (on ne peut plus se contenter d’un tonneau d’essence recyclé comme le faisait mon père autrefois). Bref, il me faudrait au mieux 25 ans pour amortir l’acquisition et même si cette durée est réduite par l’enchérissement de l’eau de ville, je ne doute pas que ma cuve en plastique devra être remplacée avant que d’être rentable. Sans compter que les communes voient d’un mauvais œil de telles installations individuelles qui nuisent à l’amortissement des installations collectives de captage et d’assainissement.

    • Les citernes souples sont amorties sur 3 ou 4 ans en fonction du cout de l’eau, le calcul est simple à faire.

    • moins d’un m3 par an pour arroser ? mais quelle superficie ? j’ai personnellement une parcelle de 70 m2 et j’ai dépensé 1.6 m3 d’eau de ville alors que le temps a été pourri tout l’été donc je vois mal comment dépenser encore moins d’eau

    • Dis JM, rassure-nous, tu parlais pour arroser tes quatre pots de fleurs …..

    • jais une capacité de 3000 litre d eau de pluie de 250 l a 300 l et sa ne ma rien coûter je récolte sur garage et appentis j abreuve poule oie et elle me donne des œuf 6 a 9 par jour sa gambade et ton la pelouse sur 2700 de terrien je fais un composte de feuille chêne châtaignier noisetier cerisier et décher de légume du jardin je replante les plants que pouce sur le ta de composte et jais des légume de bonne qu aliter a bonne entendeur salut

  6. Incoyable aujourd’hui de ne pas parler des citernes souples comme récupérateur d’eau de pluie !!
    La seule solution économique et vraiment écologique avec de vrais volumes de stockage et totalement hors-gel.

    • Ils sont évoqués en page 2 de l’article.

    • Effectivement, toutes mes excuses, je n’avais pas vu la deuxième page

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