Le Danemark vient d’interdire officiellement, enfin, la zoophilie, mardi 21 avril 2015. A partir du 1er juillet 2015, les touristes zoophiles ne seront donc plus admis. Pourtant, certains pays n’ont toujours pas interdit cette pratique.
ConsoGlobe dénonce
Il est, selon consoGlobe, absurde que le Danemark ait mis autant de temps à rendre la zoophilie illégale, et que toute l’Europe ne l’ait pas encore fait. Nous encourageons par nos articles et conseils nos lecteurs à prendre soin de soi, des autres, et de l’environnement. Nous croyons que la manière dont nous traitons les animaux est révélatrice de notre appréhension du monde.
Nous sommes donc contre l’exploitation des plus faibles au bénéfice de notre plaisir unilatéral. Selon consoGlobe, l’interdiction de la zoophilie devrait être uniformisée au niveau européen, par une directive.
Les zoophiles ne sont plus tranquilles en Europe
Les zoophiles danois ont longtemps été tranquilles
L’interdiction des pratiques sexuelles avec les bêtes au Danemark n’est que la dernière en date. Auparavant, en Suède, cette pratique était prohibée uniquement dans le cas où les souffrances de l’animal pouvaient être démontrées. Mais depuis le 1er janvier 2014, les relations sexuelles avec un animal sont sanctionnées en Suède d’une amende et/ou d’une peine de prison de deux ans maximum, même si l’animal ne porte pas de trace de blessures. Le Danemark ne voulait pas rester comme l’un des derniers pays d’Europe à autoriser la pratique, attirant ainsi un tourisme très particulier.
Un grand favori
Cette interdiction intervient après celle de l’Allemagne en décembre 2012, suite à une campagne efficace des vétérinaires allemands. Elle intervient aussi après des interdictions similaires en France (1971), Belgique (2007) et au Royaume-Uni (2003). La peine encourue en Allemagne reste moins sévère que chez ses voisins européens : 25.000 euros d’amende, même si aucune blessure n’est constatée. En France, la sanction est de 30.000 euros d’amende et de deux ans de prison. En Suisse, la sanction monte à trois années d’emprisonnement.
Zoophiles du monde entier, unissez-vous ?
Cette relative tolérance s’explique peut-être par des pressions politiques. Citons par exemple le contre-lobbying de l’association de défense des droits des zoophiles allemande (ZETA, pour Zoophiles Engagement für Toleranz und Aufklärung – www.zeta-verein.de), qui, lors des débats parlementaires de 2012, souhaitait empêcher « la discrimination et la persécution des zoophiles en Allemagne ». L’association, ainsi que la très officielle fédération des zoophiles du monde étaient présidées à l’époque par un certain Michael Kiok.
Kiok estime les zoophiles « persécutés ». Lui qui vit, épanoui, avec sa chienne – un berger allemand – revendique le droit de « faire l’amour » avec les animaux. Il déclarait au moment des débats résister à son attirance envers les chevaux : « Je me tiens à distance. J’ai peur de tomber amoureux ». Le président actuel de la ZETA est aujourd’hui David Zimmermann, qui vit à Berlin « avec ses partenaires humains et animaux ».
Le meilleur ami de l’homme ?
Au Danemark, le parti libertaire s’est insurgé contre la loi, estimant que « dans le meilleur des cas, c’est une loi superficielle. Dans le pire des cas, c’est du populisme politique et du moralisme ».
La zoophilie encore légale dans trois pays européens
Hongrie, Roumanie, Finlande, dernier refuge de la bestialité légale
Trois pays européens n’ont pas interdit explicitement dans leur législation, et autorisent donc, implicitement, la zoophilie : la Roumanie, la Hongrie, et la Finlande. En Espagne, c’est la maltraitance des animaux qui est plus spécifiquement visée.
Ailleurs dans le monde, le champ est assez libre. Il n’existe pas de loi fédérale aux États-Unis condamnant la pratique, mais la plupart des états l’interdisent. Elle est condamnée au Canada. Mais légale au Japon…
Il est difficile de prouver qu’un animal souffre quand un humain l’utilise pour des relations sexuelles, et c’est pourquoi nous devons donner à l’animal la protection et le bénéfice du doute.
Dan Jørgensen, ministre danois des affaires rurales responsable du texte de loi
Sujet tabou – combien sont les soi-disant « amoureux des animaux » ?
Les vétérinaires peuvent témoigner de sévices sexuels sur les animaux, notamment le groupe « Vétérinaires contre la zoophilie ». De même le Conseil d’Ethique Danois pour les Animaux avait fait part de « mentions fréquentes de spectacles organisés de sexe avec des animaux et de bordels à animaux au Danemark », sans, affirme-t-il, avoir pu vérifier la véracité de ces mentions. Un rapport de 2011 du ministère de la justice danois évaluait quant à lui à 17 % le nombre d’animaux examinés par les vétérinaires ayant fait l’objet de relations sexuelles avec des humains.
Toutefois, aucune statistique officielle n’est collectée et disponible sur le sujet. ZETA estime toutefois à 100.000 en Allemagne le nombre de personnes qui s’avoueraient attirées sexuellement par des animaux. En milieu urbain, ce sont les chiens qui attirent le plus ; ce sont les vaches, les chevaux, les moutons et les cochons en milieu rural.