L’idée peut paraitre farfelue et pourtant… Plusieurs chercheurs américains seraient parvenus à produire du butanol à partir de vieux journaux, l’alcool isomère pouvant servir de carburant pour les voitures.
Demain, les voitures rouleront-elles aux vieux journaux ?
Si chez consoGlobe, nous faisons régulièrement la promotion de modes de transports durables comme le vélo ou les véhicules électriques, nous sommes également sensibles à la production de carburants plus verts.
Car nous le savons bien, si les voitures sont à l’origine d’une pollution monstrueuse, les véhicules motorisés ne sont pas prêts de disparaitre, mais ils peuvent évoluer.
Une étude américaine prometteuse
Une équipe de scientifiques de l’Université de Tulane, en Nouvelle-Orléans, est parvenue à produire du butanol à partir de vieux journaux.
C’est plus précisément à partir de cellulose, contenue dans les journaux notamment, que le carburant a été produit, une nouvelle importante à l’ère des énergies fossiles alors que la cellulose est la matière organique (principalement contenue dans le coton et le bois) la plus abondante sur la planète.
Pour parvenir à la production de « biobutanol », les chercheurs ont isolé une bactérie, la bactérie TU-103, capable d’évoluer en présence d’oxygène, ce qui était alors impossible jusqu’à aujourd’hui.
La production de butanol revenait alors très cher, mais aujourd’hui, grâce à l’équipe de chercheurs américains, le processus a été simplifié.
Dès aujourd’hui, les voitures peuvent rouler au butanol
Le butanol, de par ses caractéristiques, se rapproche davantage de l’essence que de l’éthanol. Il est d’ailleurs moins corrosif que ce dernier et supporte davantage les éventuelles contaminations à l’eau.
Plus puissant que l’éthanol, le « bio-butanol produit à partir de cellulose réduirait drastiquement l’émission de dioxyde de carbone, ainsi que la pollution physique dans les sites d’enfouissement » explique David Mullin, chercheur.
Le butanol, mélangé à l’essence, peut dès à présent être utilisé dans les moteurs des voitures sur le marché.
Si ce procédé se développe, cela pourrait être une manière de recycler les milliers de tonnes de cellulose jetées dans les poubelles du monde chaque année.
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Sur les biocarburants :