L’interdiction de la vente de canidés et félidés en animaleries a été votée le 27 janvier 2021. Cet amendement est applicable en 2024. Explications.
Le mercredi 27 janvier 2021, l’Assemblée nationale a voté, contre l’avis du gouvernement, l’interdiction de la vente de chats et de chiens dans les animaleries et jardineries. Un pas de plus pour la lutte contre la maltraitance animale.
Fin de la marchandisation des canidés et félidés d’ici 2024
Grande victoire pour les associations de défense des animaux ! Le mercredi 27 janvier 2021, l’Assemblée nationale a voté, l’interdiction de vente de chiens et de chats dans les animaleries. Cet amendement a été adopté dans le cadre de la maltraitance animale qui prévoit la fin de la marchandisation des canidés et félidés d’ici 2024.
Cet amendement a été voté contre l’avis du gouvernement, dont le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie. Plutôt que de s’attaquer aux animaleries et jardineries, il entend lutter contre ceux qui alimentent le trafic d’animaux « au pied du camion ». Il soutient un amendement porté par Aurore Bergé qui réserve la vente en ligne d’animaux de compagnie aux refuges et aux éleveurs.
Limiter les « achats coup de coeur »
La mesure vise à éviter les achats compulsifs – © Myndalion
En France, la vente de chiens et de chats dans les animaleries et jardineries occasionne plusieurs problèmes. Tout d’abord, les animaux risquent d’être sevrés trop tôt et surtout, ils risquent d’être victimes d’un « achat coup de coeur, » ce qui peut entraîner par la suite leur abandon lorsque le maître n’avait pas saisi toute l’importance de son acquisition. Par conséquent, ce nouvel amendement devrait limiter ce type de problématique.
Selon un sondage annuel de l’Ifop pour la Fondation 30 millions d’amis, 61 % des Français sont favorables à l’interdiction de la vente des animaux de compagnie dans les jardineries et les animaleries. De son côté, la filière s’inquiète de cette nouvelle restriction qui risque d’entraîner la perte de milliers d’emplois. Reste à savoir aussi comment le trafic va continuer à s’organiser. Si une plateforme comme Leboncoin va être encadrée, ce n’est pas le cas pour Facebook par exemple, où les annonces pullulent. L’examen de la proposition de loi doit ce poursuivre le vendredi 29 janvier 2021.
Illustration bannière : Interdiction de la vente de chats et chiens en animalerie – © Liliya Kulianionak