Une carte participative qui réunit les bons « coins à champignons » fait l’objet de nombreuses critiques et tentatives de vandalisme sur Internet.
Grand amateur de champignons, Christophe Boutet a eu un jour une idée : partager sa passion avec tous les Français qui, comme lui, aiment se promener dans les sous-bois, à l’automne, pour cueillir cèpes, morilles ou bolets. Ce directeur d’une école d’informatique de Besançon a alors créé une carte interactive permettant à tous les internautes de partager leurs « coins à champignons ».
Un vandale efface toutes les données de cette carte à champignons
Si cette initiative a été bien accueillie par les promeneurs, Christophe Boutet se heurte, depuis quelques temps, à une véritable fronde menée par ceux qui estiment que les coins à champignons ne se partagent pas mais, au contraire, doivent être gardés secrètement par ceux qui les connaissent. Contacté par France Info, ce dernier a confirmé que sa carte interactive était aujourd’hui victime d’un « vandale » qui « efface toutes les données ».
Les promeneurs ne sont pas des vandales
Ce n’est pas la première fois que l’auteur se trouve en face de ces frondeurs. Depuis que l’existence de cette carte a été médiatisée, de nombreux amateurs de champignons, qui ne tiennent pas à ce que leurs sous-bois soient connus de tous, se sont manifestés auprès de son initiateur et ont fait part de leur mécontentement. « L’idée, c’est que des gens puissent découvrir la nature. Ils ne vont pas vandaliser les bois, il faut arrêter les fantasmes. Ceux qui parlent de vandalisme feraient bien d’aller faire un tour dans les bois, après le passage d’un tracteur forestier », répond-t-il à ces cueilleurs mécontents, assurant toutefois recevoir « autant, voire davantage, de réactions positives ».
Pour contrer les manoeuvres de ce vandale et éviter, à l’avenir, ces désagréments, Christophe Boutet envisage de créer une nouvelle carte, qui ne sera pas modifiable en ligne, et sur laquelle il pourra placer de nouveau toutes les données recueillies depuis deux ans auprès des amateurs de champignons qui ont bien voulu partager leurs « coins».