Décidément, les pêcheurs méditerranéens sont indécrottables ! Année après année, les avertissements des scientifiques sont alarmistes : la surpêche des thons rouges menace très gravement l’espèce. Rien n’y fait, les thoniers continuent à tricher. C’est notre carton rouge de la semaine.
Des prises de thon rouge 3 fois supérieures au plafond autorisé
D’un coté, les Japonais Les japonais font pression sur la communauté internationale pour préserver leur droit de pêche. De l’autre, les chiffres sont tombés ; sans appel : plafond autorisé 12 737 tonnes de thon. Pêche effectivement constatée : 32 564 tonnes de poisson !
Ce constat fait par la fondation américaine Pew montre que les pratiques des pêcheurs ne changent pas. Pire, quand ils font semblant de rester à quai pour toucher des indemnités européennes pour compenser la non-pêche, comme les Italiens en 2010, ils vont pêcher le thon rouge … sur des bateaux libyens.
Les thoniers français et espagnols ne font pas mieux : alors que c’est interdit, ils utilisent des technologies interdites pour ne laisser aucune chance aux bancs de thon rouge (sonars, détection aérienne, …).
Autre fraude manifeste mais pas nouveau (1) : les navires européens ont été piller les eaux lybiennes prohibées pour cause de révolution. Ils ont été trahis par leur boîte noire. Ce n’est pas ça qui les arrête. La Cicta(2), censée mettre de l’ordre dans tout ça n’y peut pas grand chose.
Depuis 1950, plus de 90 % des grands prédateurs comme le thon, ont été décimés. Les stocks disponibles de thon rouge pourraient définitivement s’effondrer dès 2012 selon le WWF. Faudrait-il que plusieurs Capitaine Watson ou l’armée s’en mêle ? Ou bien on attend qu’il n’y ait vraiment plus aucun thon rouge en mer ?
La puissance de pêche augmente toujours plus
Entre 1992 et 2009, la flotte de pêche de l’Union européenne est toujours plus puissante : elle gagne 3 % par an en « puissance réelle de pêche » grâce à des améliorations techniques permanente sur les bateaux ou en matériel de détection électronique. Ce gain se fait malgré la diminution du nombre de navires de pêche européens de 105 à 80 000 navires sur la période.
Malgré tout, la flotte de pêche, avec 4 millions de tonnes de prises, n’arrive pas à satisfaire la demande toujours plus grande des Européens qui consomment 23,1 kg de poisson par an en 2007, soit 10,7 millions de tonnes de poisson.
*
(1) Dès 87, on dénonçait que des thoniers français se soient installés à Tripoli : Pêche au thon, les Français changent de pavillon
(2) La Cicta, Commission internationale de conservation des thonidés d’Atlantique,
Tous les articles sur le thon rouge
Casse toi, pauvre thon !
Acheter du poisson sans menacer la biodiversité