La présence de substances chimiques toxiques et de métaux lourds dans les vêtements portés par des enfants se révèle très dangereuse et fréquentes. Alors faut-il se méfier des vêtements et textiles enfants ? Quelles précautions prendre ?
Quels toxiques trouve-t-on dans les textiles ?
Colorants azoïques, formaldéhyde, phtalates, formaldéhyde, bisphénol A, perturbateurs endocriniens, cadmium, pesticides, métaux lourds, arsenic, benzène, … la liste des composants et des substances toxiques présentes dans les vêtements et les toxiques est assez longue.
Les colorants azoïques utilisés dans l’industrie alimentaire sont accusés de provoquer l’hyperactivité (1) d’être allergènes. Ils libèrent des amines cancérogènes.
On trouve aussi des phtalates dans les vêtements étudiés ou encore des éthoxylates de noxylphénol (NPE). Le NPE se dégrade en nonylphénol (NP), un perturbateur endocrinien accusé de dérégler les fonctions hormonales. Il perturbe ainsi le rôle des organes reproducteurs des organismes vivants, entraînant des troubles de la fertilité, particulièrement chez les mâles. S’accumulant sur les algues, les nonylphénols atteignent les poissons qui les mangent, et l’homme par l’intermédiaire de la pêche
Début 2014, Greenpeace a expliqué avoir détecté des substances chimiques dangereuses dans des vêtements enfants fabriqués par des grandes marques, dont Disney, Burberry, Adidas, Nike… L’ONG a testé 82 articles de 12 marques et les analyses ont montré chez chacune de ces enseignes des produits chimiques nocifs. (2) Parmi les substances accusées, l’acide perfluorooctanoïque (PFOA) » – une substance suspectée de favoriser l’obésité chez l’enfant et qui « présente une toxicité aiguë modérée » et qui « augmente l’incidence des tumeurs chez le rat »,
Impossible d’échapper aux toxiques ?
Les substances chimiques qu’on retrouve dans les tissus des vêtements et accessoires a été dressée par des ONG et des associations de consommateurs qui ont tiré la sonnette d’alarme(3). Comme le montrent d’autres études comme celle menée par l’Environmental Working Group sur les vêtements enfants, les bébés sont exposés à 27 produits chimiques différents chaque jour !
C’est pourquoi la Commission de la sécurité des consommateurs demande aux Pouvoirs publics français d’intervenir auprès des instances européennes afin de participer à l’adoption d’un texte européen interdisant la présence de ces substances parfois fatales, en particulir dans les textiles enfants….
La CSC a fait ce constat après avoir fait tester des dizaines d’articles. Les essais de résistance au feu et les analyses chimiques n’ont pas révélé de problèmes particuliers. Toutefois, de nombreux éléments détachables comme les boutons, surtout à pression et des petits éléments décoratifs (les perles) peuvent être ingérés par les jeunes enfants. La guerre des boutons va commencer !
Déjà en 2007, le principal groupe de grande distribution de Nouvelle-Zélande, The Warehouse Group, annonçait le retrait provisoire de ses rayons des pyjamas fabriqués en Chine à la suite de deux incidents au cours desquels ces vêtements ont pris feu, occasionnant des brûlures mineures.
Les autorités chinoises avaient alors pris la défense de leurs entreprises, dénonçant une campagne de dénigrement biaisée et ne rendant pas compte de la réalité de la production chinoise.