Au revoir la « taxe carbone », bonjour la « contribution climat-énergie » !
>> Principale exigence du “pacte écologique” de Nicolas Hulot pendant la campagne électorale, la « taxe carbone » a été LE sujet de discorde lors du grenelle de l’environnement.
>> Elle finira finalement par voir le jour sous le nom de « contribution climat-énergie », le président Nicolas Sarkozy s’étant engagé à étudier sa création.
Son principe : faire prendre conscience au consommateur de ses émissions polluantes et l’inciter à ne plus avoir recours aux énergies émettrices de CO2 en augmentant leur prix.
Elle concernerait dans un premier temps les carburants , c’est-à-dire le fuel, l’essence ou le charbon.
>> « L’idée est que le montant de la taxe, qui pourrait représenter 3 ou 5 centimes par litre d’essence la première année, double chaque année, en vue d’une montée en puissance progressive » , expliquait Jean-Paul Besset, de la Fondation Nicolas Hulot.
>> Cette même fondation estime que son montant pourrait atteindre 60 milliards d’euros en quatre ans , de 2009 à 2012.
Ses modalités seront fixées par un comité de pilotage le 15 décembre . Mais nous savons déjà qu’elle devrait être compensée par un allègement des cotisations des employeurs et des salariés.
Une première mesure encore insuffisante pour apaiser les tensions… (voir encadré ci-dessous)
La « gronde » d’UFC-Que choisir
L’association de défense des consommateurs est l’un des farouches opposants à cette taxe.
Elle affirme ainsi que, depuis 2004, le prix TTC du carburant a globalement augmenté de 38 %, avec un impact quasi nul sur les comportements : sur la même période, la consommation de carburant n’aurait diminué que de 2 % .
Selon l’association, « l’usage du carburant est souvent très contraint parce que nombre de consommateurs ne disposent pas d’alternatives concrètes (transports en commun) ou n’ont pas les moyens de s’équiper d’un véhicule à moteur économe. »
Elle estime qu’une taxe carbone à dix centimes le litre de carburant entraînerait une dépense proche de 3 milliards d’euros pour les consommateurs : « Au final, la taxe carbone est une punition financière qui frappe indifféremment tous les consommateurs et notamment ceux, très nombreux, qui n’ont pas le choix » .
L’association propose un plan Marshall pétrole qui vise à investir 10 à 25 milliards d’euros sur 10 ans dans les transports collectifs, l’acquisition de moteurs économes, le fret ferroviaire et la recherche dans les énergies renouvelables.
|