L’espace Snoezelen : tous les sens en éveil !
La méthode est beaucoup plus récente et novatrice mais elle commence à faire des émules. Et pour cause puisqu’il s’agit de stimuler les sens de manière à créer une impression de confort et de bien-être durable malgré la dépendance. Le concept vient des Pays-Bas. Dans les années 70, deux psychologues inventent une méthode, qu’on qualifie par un mot-valise, snoezelen, de « snuffelen » (renifler) et « doezelen » (pour somnoler), soit la langueur.
© CC, Ciell
Le Snoezelen n’est pas une rééducation ou une thérapie, elle consiste en un espace multi-sensoriel et nécessite donc plusieurs salles complètes dédiée à la relaxation. L’espace est aménagé de manière à laisser la place à la créativité, aux émotions, aux sensations corporelles. La personne s’y rend accompagnée et l’espace agit ensuite :
- pour partager un moment privilégié avec l’accompagnant,
- pour communiquer autrement, et pas forcément avec des mots,
- de se sentir détendu dans un espace calme et sécurisé,
- d’explorer des sensations,
- de faire diminuer le stress.
A quoi ressemble un espace Snoezelen ?
Concrètement, les espaces Snoezelen stimulent les sens par les jeux de lumière, la musique, la vibration, le toucher, les odeurs. Chaque espace est constitué de trois salles : une salle « blanche » permet de développer la vue et se relaxer grâce à des effets lumineux, de la musique, et des revêtements aux textures variées.
Une deuxième salle, dite de découverte, encourage le mouvement et les jeux moteurs. On y diffuse souvent des huiles essentielles. Enfin, une salle interactive favorise la communication grâce aux souffles, aux musique, aux fréquences de certains sons et aux jeux de lumières.
Ce sont ainsi des espaces complets de confiance et de détente, lieux de convivialité et d’écoute. A l’origine, le concept était plus destiné à accompagner les personnes atteintes de problèmes de communication ou d’apprentissage mais il se développe dans les maisons de retraite, particulièrement depuis les années 90 en France.
Bien entendu, comme pour les autres techniques de relaxation, les espaces seuls ne se suffisent pas : ce qui compte avant tout est la relation résident-soignants et ceux-ci doivent s’impliquer complètement pour que les espaces Snoezelen soient efficaces. Bien utilisés, ils seraient d’ailleurs particulièrement efficaces en cas de maladie d’Alzheimer.
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