Le coffre-fort de Svalbard abrite mille et un trésors…
4,5 millions de semences y sont stockées, ce qui équivaut environ à 2 milliards de graines.
Soit 2 fois plus que le nombre de variétés que nous cultivons. Des millions de semences et de graines végétales y sont entreposées : des échantillons de maïs, blé, riz, haricot, sorgho, tomate, courgette, niébé, poix, et bien d’autres.
Séchées pour éviter toute moisissure, les graines sont enfermées dans des sacs hermétiques repliés 3 fois, maintenus à température constante.
Avant la construction, une étude de faisabilité a montré que la chambre forte pourrait préserver les graines de la plupart des cultures alimentaires pendant des centaines d’années.
Certaines graines, parmi les cultures les plus importantes, pourraient même survivre plus longtemps, jusqu’à des milliers d’années.
A l’entrée du coffre, se trouve la salle de contrôle où les techniciens du coffre enregistrent chaque échantillon de graines qui arrive au bunker depuis tous les pays du monde.
Ils classifient ainsi chaque échantillon, en spécifiant son espèce, sa provenance et son ancienneté. Toute l’information est transcrite sur un site web, auquel la communauté scientifique peut avoir librement accès.
Le jour de l’inauguration, 100 millions de graines, en provenance de 100 pays ont été solennellement déposées dans le « coffre-fort de l’apocalypse ».
Parmi elles, des végétaux de base de l’alimentation d’Afrique et d’Asie ainsi que des échantillons d’aubergine, de laitue, d’orge et de pomme de terre originaires d’Europe et d’Amérique Latine.
A noter que les États et institutions qui donnent des semences en restent propriétaires. Si une variété de culture venait à disparaître, ils pourraient ainsi récupérer les graines qu’ils ont déposées.
… et pourtant pas suffisant pour recréer la biodiversité
Malgré l’apparente quantité de ressources disponibles, le coffre-fort de l’apocalypse n’est pas suffisant pour recréer l’ensemble de la biodiversité des végétaux.
En revanche, il constitue un bon palliatif qui pourrait être d’un grand secours en cas de crise majeure. Et les raisons ne manquent pas : changements climatiques, menaces nucléaires, effondrement de la biodiversité, épidémies ou autres catastrophes naturelles.