Depuis quelques années, de nombreux pays dans le monde sont touchés par de fortes vagues de chaleur et de longues périodes de sécheresse. Cette hausse des températures serait-elle liée au réchauffement climatique que subit la planète ?
Des étés de plus en plus chauds
L’an dernier, les États du Texas et d’Oklahoma ont connu une forte sécheresse et l’été
le plus chaud jamais enregistré. En 2010, ce sont la Russie et le Moyen-Orient qui ont été frappés par des vagues de chaleur, faisant des milliers de morts.
En 2003, c’est l’Europe et particulièrement la France qui ont souffert de fortes températures. Récemment, les Etats-Unis ont été fortement touchés, comme le Colorado en juillet dernier, victime de violents incendies.
Le réchauffement climatique a immédiatement été désigné comme responsable de ces hausses de chaleur. Mais est-il vraiment le seul coupable ?
Réchauffement climatique et hausse des températures sont liés
Une nouvelle étude statistique menée par un chercheur du gouvernement américain, James Hansen, conclut que le caractère exceptionnel de ces vagues de chaleur ne peut être dû qu’au réchauffement climatique provoqué par l’Homme.
Pour prouver ses dires, James Hansen, autrement appelé « le père du réchauffement planétaire», s’est basé sur des éléments statistiques et graphiques.
Depuis de nombreuses années, les climatologues de la Nasa collectent des données via des satellites, sur les anomalies de température, positives (chaleur anormale) comme négatives (périodes froides). Ces données sont collectées auprès de différentes régions du monde. Les informations enregistrées entre 1951 et 1980 ont été utilisées pour définir un point de référence. Il faisait alors 0,5 à 0,6 °C de moins sur Terre qu’actuellement.
Toutes les données ont été rapportées dans un graphique, sous forme de courbes.
1er constat : les courbes produites pour les années 1980, 1990 et 2000 se sont toutes progressivement déplacées vers la droite au cours du temps (vers les températures les plus chaudes) et par rapport au graphique de référence. Ce résultat démontre que vivre des périodes extrêmement chaudes n’est plus une situation considérée comme anormale de nos jours.
2ème constat : les courbes s’aplatissent et s’élargissent au cours du temps. Les anomalies sont donc plus fréquentes qu’auparavant. Ces trois dernières décennies, près de 75 % des terres émergées de l’hémisphère nord ont connu des étés classés comme « très chauds ». Durant la période 1951 – 1980, ce chiffre s’élevait à 33 %.
De plus, les épisodes climatiques extrêmes de plus en plus fréquents expliquent aussi l’élargissement des courbes. On en observait que très rarement pendant la période 1951-1980. Autre fait : les étés classés comme « extrêmement froids » ont plutôt eu tendance à disparaître ces dernières années.
Agir au plus vite contre le réchauffement climatique
M. Hansen espère que les résultats de son étude pousseront les gouvernements à agir, par exemple, en votant une taxe sur la consommation des combustibles fossiles qui émettent beaucoup de dioxyde de carbone. Cela fait déjà plusieurs années qu’il milite pour la prise de mesures contre le réchauffement climatique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Mais pour lui, il est encore temps d’agir.
Surtout qu’il a sous-estimé les effets du réchauffement climatique : en 1988, il prédisait que la ville de New-York vivrait 9 jours par an sous une température de 32°C ou plus. Jusqu’ici en 2012, nous en sommes déjà à 23 jours, et l’été n’est pas fini…
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Sur le réchauffement climatique :